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Conseil interministériel I Houmed M’saidie réagit à la lettre du Front commun

Conseil interministériel I Houmed M’saidie réagit à la lettre du Front commun

Politique | -   Mhoudini Yahaya

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La garantie de la liberté d’entrée et de sortie de tous les Comoriens sur l’ensemble du territoire national, l’amnistie ou la grâce des prisonniers politiques, la permission de se rassembler en réunion publique ou privée, sont parmi les points soumis au chef de l’Etat par le Front Commun Elargi. Le porte-parole du gouvernement a tenu à réagir au cours d’un conseil interministériel tenu mercredi dernier.

 

Au cours d’un conseil interministériel ténu mercredi dernier à la présidence, le porte-parole du gouvernement est revenu sur la lettre du secrétaire exécutif du Front commun Elargi, adressée au chef de l’Etat. Qui a demandé à ce dernier «d’examiner ensemble les préalables suivants, afin de créer un climat d’apaisement et de concorde». L’un des préalables soulevés dans cette missive est la garantie de la liberté d’entrée et de sortie de tous les Comoriens sur l’ensemble du territoire national et international.


Lors du compte rendu de Conseil interministériel, le porte-parole du gouvernement a déclaré que «l’opposition fait bien sur allusion à leurs militants politiques se trouvant en France ou ailleurs». Au cours de son intervention, Houmed Msaidié a ajouté : «qui interdirait à Chaher Ben Massound ou à Moustoifa Said Cheikh de venir chez eux ? Il n y a aucune interdiction soulevée à quiconque de nos opposants. Personne n’a été interdit de venir dans son pays. Ceux qui y sont déjà venus pendant les vacances ou pour d’autres raisons sont retournés là où ils vivent sans qu’ils ne soient inquiétés par qui que ce soit».


Quant au second préalable relevé par le Front Commun Elargi, qui consiste à accorder l’amnistie ou la grâce à tous les prisonniers politiques jugés définitivement, le porte-parole du gouvernement rappelle : «ce sont des concepts de droit et ceux-ci ont des procédures dans leur mise en œuvre. Vous pourrez demander à n’importe quel juriste, il vous dira que l’amnistie répond à telle et telle procédure, de même que pour la grâce». En taclant ses opposants, Houmed M’saidie rappelle que «la grâce intervient après une procédure bien claire et nette mais elle n’est pas automatique».

«Prêts à s’asseoir et discuter»

Au sujet de la permission et de la liberté de réunion publique ou privée, souhaitées par le Front Commun, le porte-parole du gouvernement a rappelé que personne n’a été empêché de quoi que ce soit. «Quand ils ont décidé de se réunir récemment dans différents villages, personne ne les en a empêchés ou arrêtés et pourtant des propos virulents ont été ressortis au cours de ces rassemblements », a déclaré Houmed M’saidie. Toujours selon lui, l’opposition s’était rassemblée ces derniers moments à Mtsangadju, à Djomani et personne ne les en a empêchés. «Ils peuvent continuer à le faire partout où ils veulent. Il y a bien sur des lieux où il faut demander une autorisation pour des raisons de sécurité», devait-il prévenir.


En ce qui concerne le déroulement des prochaines élections, le Front Commun Elargi a, dans sa lettre, demandé deux points essentiels dont le cantonnement de l’armée et autres forces de l’ordre dans les casernes. «Est-ce que dans plus de 400 bureaux de vote que nous avons sur l’ensemble du territoire, nous voyons des militaires ? On voit des militaires que là où il y a problème. Il n’y a qu’un seul pays disposant une force militaire spécialisée dans les élections, l’Afrique du Sud», a-t-il expliqué.


Le porte-parole du gouvernement a avancé que sur ce point, la discussion peut être menée sans problèmes pour avoir des élections apaisées. «Sur la composition de la Ceni, elle est telle qu’elle a été votée par l’assemblée», selon Houmed M’saidie. «Mais cela n’empêche pas de s’asseoir et de discuter puisque l’objectif pour le chef de l’Etat est qu’il y ait des élections apaisées qui se tiendront dans les délais impartis par notre constitution. Nous attendons un nouveau président de l’Union des Comores le 26 mai 2024», a-t-il ajouté.

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