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Coopération bilatérale I Vers une reprise de la coopération entre Moroni et Téhéran?

Coopération bilatérale I Vers une reprise de la coopération entre Moroni et Téhéran?

Politique | -   Mariata Moussa

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Après une impasse qui perdurait depuis janvier 2016, conséquemment à l’annonce publique des autorités comoriennes déclarant la rupture des liens diplomatiques entre l’Union des Comores et la République islamique d’Iran, une rencontre entre les dirigeants des deux pays devait avoir lieu hier mercredi 23 août, en marge du sommet des Brics à Johannesburg.

 

Selon une source de la présidence de la République, à la demande de Téhéran, le président Azali Assoumani devait rencontrer son homologue iranien,Ebrahim Raïsi, à Johannesburg en marge du sommet des Brics, qui se tient du 22 au 24 août en Afrique du Sud. Bien que l’objet précis de cette réunion n’ait pas été dévoilé, un communiqué devait être émis à l’issue de l’entretien, comme nous l’a indiqué notre source.Ce premier pas vers le dialogue revêt une importance capitale pour les deux parties. Après une séparation de sept ans, ce sommet des Brics offre aux chefs d’État l’opportunité de se retrouver.

«Par respect pour la médiation en cours»

Les démarches de rapprochement entre Moroni et Téhéran semblent en effet se concrétiser après une rupture survenue en janvier 2016, marquée par l’annonce officielle des autorités comoriennes. Une source au ministère des Affaires étrangères de Moroni a révélé que « des pays amis s’efforcent de jouer un rôle déterminant dans la restauration de ces relations rompues depuis sept ans».Cependant, les noms de ces pays restent confidentiels, «par respect pour la médiation en cours».


De son côté, le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères a tenu à souligner qu’aucune démarche officielle n’a été entreprise jusqu’à présent. Concernant la rencontre entre les ministres des Affaires étrangères des deux pays, le numéro deux du ministère a expliqué que « les poignées de main échangées lors d’un sommet ne sont pas nécessairement le signe d’une reprise des relations », et que « tout dialogue entre les deux pays sera officialisé au travers d’un communiqué».


Il convient de rappeler qu’en janvier 2016, dans un communiqué de presse, l’Union des Comores avait pris position en faveur de l’Arabie saoudite au cours de la crise qui l’opposait à l’Iran. Avant d’annoncer publiquement la rupture des liens, Moroni avait rappelé son ambassadeur à Téhéran par l’intermédiaire du ministère des Affaires étrangères. Le même communiqué exigeait également que l’ambassadeur de la République islamique d’Iran prenne les dispositions nécessaires pour quitter Moroni dans les meilleurs délais.

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