Dans son discours, le chef de la diplomatie comorienne, Dhoihir Dhoulkamal, a souligné l’importance de cette réunion en déclarant : « Les Comoriens et les Malgaches nous observent. Ils nourrissent de grands espoirs pour cette rencontre, qui représente un nouvel élan dans nos relations». Il a ensuite abordé la question de la connectivité régionale et des déplacements des populations entre les deux pays.
Dhoulkamal a souligné la nécessité de faciliter la mobilité des populations afin de promouvoir le capital humain et d’assurer la circulation et la sécurité des biens et des personnes. Il a insisté sur l’importance de maintenir ce lien étroit et cette connectivité qui agissait comme un pont entre nos îles et nos peuples.
De son côté, la ministre malgache des Affaires étrangères, Yvette Sylla, a rappelé que Madagascar et les Comores étaient non seulement géographiquement proches, mais aussi des pays voisins et frères, partageant des liens historiques et culturels.
Renforcer la coopération
Elle a affirmé que c’était tout naturel que les deux gouvernements s’engagent, à travers ce mécanisme diplomatique de la Commission mixte, à renforcer les relations bilatérales à tous les niveaux, qu’il s’agisse des relations intergouvernementales, régionales ou multilatérales. Dans une interview accordée à Al-watwan, l’ambassadeur Imam Abdillah, directeur de la coopération internationale, a indiqué que la deuxième Commission mixte entre les Comores et Madagascar avait pour objectif de faire le bilan de la première commission tenue à Moroni en octobre 2019, ainsi que d’établir une feuille de route pour revitaliser la coopération bilatérale.
Il a souligné que plusieurs sujets avaient été abordés lors des discussions entre les deux parties, notamment la situation des ressortissants des deux pays et la coopération sectorielle. L’ambassadeur Imam Abdillah a également abordé la question de la suspension des liaisons aériennes entre les Comores et Madagascar, qui a entraîné des perturbations dans les échanges humains et commerciaux. Bien que ce problème n’ait pas encore trouvé de solution, il a souligné que « les pourparlers avaient permis de tracer un horizon d’optimisme en la matière ».
En ce qui concerne la question des visas, notre interlocuteur a révélé que lors des discussions, « les deux parties ont reconnu la nécessité de faciliter les conditions de séjour des ressortissants de chaque pays, sur la base de la réciprocité, sans préjuger des modalités juridiques de ce principe».
Visa et circulation
Lors de la session, les deux parties ont abordé plusieurs domaines de coopération, notamment la lutte contre tous les types de trafic, la sécurité intérieure en matière de prévention, de détection et d’enquête, la répression des crimes transnationaux organisés, l’entraide judiciaire et l’extradition, la sécurité maritime, la connectivité aérienne et maritime, l’enseignement supérieur, les échanges économiques et commerciaux, la situation des ressortissants des deux pays, ainsi que la délimitation des frontières maritimes entre les deux pays. La partie malgache a souligné l’importance d’ouvrir une nouvelle représentation diplomatique malgache à Moroni afin de faciliter les relations entre Moroni et Antananarivo.