72 ans après sa fondation, le visage de la République populaire de Chine a profondément changé, sous l’impulsion du parti communiste chinois. Un développement qui s’est accéléré ces dernières décennies au point que l’on parle aujourd’hui du «miracle chinois».

L’expansion économique de la Chine en si peu temps a fait bondir son produit intérieur brut (Pib). En 1949 le Revenu national par habitant était de 27 dollars. Aujourd’hui, le Pib s’est élevé à 10 000 dollars par habitant. Conséquence de ce développement rapide, 800 millions chinois sont sortis de la pauvreté.

Un stock d’investissements de 56 milliards de dollars en Afrique

Elle comptabilise 626 milliardaires selon le dernier classement Forbs, contre 388 l’an dernier, s’adjugeant ainsi la deuxième place derrière les Etats-Unis qui en comptent 727. Parallèlement à cette expansion économique, la qualité de vie des Chinois n’a cessé d’augmenter à une vitesse de croisière.

L’espérance de vie passe de 35 en 1949 à 77 ans aujourd’hui. Dans son allocution prononcé à l’occasion de la célébration du centenaire du parti communiste chinois, le président Xi Jinping s’est réjoui de la réalisation de l’objectif du premier centenaire qui a été, à l’en croire, l’édification d’une société de moyenne aisance et la fin de la pauvreté absolue.

Forte d’une puissance économique qui l’a propulsé à la 2ème économie du monde, se dotant du plus grand réseau diplomatique au monde, devançant les Etats-Unis (169 ambassades et 96 consulats contre 168 ambassades et 88 consulats. Résultats publiés en 2019 par lowy Institute, un think tank australien), la Chine a réussi en quelques années à s’imposer comme un acteur international incontournable. Mais surtout un partenaire alternatif pour les pays africains.

Selon le rapport « Investissement de la Chine en Afrique. Les forces du marché et le rôle du secteur privé », publié le 26 août dernier, sous l’impulsion du forum sur la coopération sino-africaine, les entreprises privées chinoises continuent progressivement de s’enraciner en Afrique, devenant au fil des années le pilier de la coopération économique entre la Chine et le continent.

Une présence en Afrique qui s’est effectuée en trois périodes selon toujours le rapport : «Période embryonnaire qui date des années 1980 au début des années 1990. Ensuite, celle de démarrage qui date de la dernière décennie du 20ème siècle. Enfin, la période d’accélération depuis le 21ème siècle».

Fin 2020, le stock d’investissements des entreprises privées chinoises en Afrique est estimé à près de 56 milliards de dollars. Le volume du commerce sino-africain et les investissements directs chinois en Afrique font également un bond. Ces dernières décennies, ils ont été multipliés par 20 et 100, selon les chiffres officiels. Quant au taux de réinvestissement des entreprises privées chinoises en Afrique, il s’est élevé à 30%, d’après le rapport Investissement de la Chine en Afrique.

La Chine 4ème fournisseur des Comores

4ème fournisseur de l’Union des Comores avec 9,7% de part du marché, derrière les Emirats Arabes Unis, 22%, la France et le Pakistan 15% chacun, la Chine se positionne comme un partenaire important du pays. Les entreprises chinoises raflent essentiellement le marché des infrastructures routières, aéroportuaires et hospitalières ainsi que sur la télécommunication.

Mais la coopération sino-comorienne qui marquera le 13 novembre prochain son 46ème anniversaire, s’est illustrée dans divers domaines dont la Chine a porté son assistance. Ce qui a permis la réalisation d’une soixantaine de projets dont le palais du peuple, la réhabilitation et l’agrandissement de l’aéroport Moroni prince Said Ibrahim, la construction du siège de la radio et la télévision nationale, la construction du stade de Maluzini, l’hôpital d’amitié sino-comorienne de Bambao la Mtsanga, l’Office national du tourisme et une coopération technique dans les domaines tels que la santé, la formation, entre autres.

Maoulida Mbaé