Une délégation parlementaire de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale française a été reçue hier, mardi 16 octobre, au Palais du peuple par le président de l’Assemblée de l’Union des Comores, Abdou Ousseni. Cette délégation, conduite par l’ambassadrice de France auprès de l’Union des Comores, est venue soumettre au parlement comorien, la ratification de l’accord sur l’entraide judiciaire entre l’Union des Comores et la République française. Ensuite, la délégation parlementaire française a échangé avec les parlementaires comoriens sur l’aide au développement octroyée par le gouvernement français, en faveur de la population comorienne.
La députée de Maine-et-Loire, Laetitia Saint-Paul, qui est la rapporteuse de la convention de cet accord judiciaire avec les Comores, a fait savoir que le parlement français a déjà ratifié cette année l’accord, et ils ont fait le déplacement aux Comores pour voir l’Etat d’esprit du parlement comorien pour ratifier ce texte. Et selon elle, visiblement la procédure est en bonne voie puisque ce texte écrit conjointement entre les deux pays est en phase d’aboutir. L’élue de Maine-et-Loire a fait savoir que c’est à la Commission des Affaires étrangères à laquelle appartiennent tous les parlementaires formant la délégation qui sera responsable de la nouvelle loi sur l’aide publique au développement. Les députés français ont souhaité savoir dans quelle mesure, ils peuvent travailler ensemble avec l’Assemblée comorienne pour améliorer cette aide publique pour qu’elle soit bénéfique à la population comorienne.
L’éducation, la santé et l’agriculture
«Nous avons quelques orientations comme l’éducation et la formation qui sont essentielles partout dans le monde, mais également l’agriculture et la santé», a-t-elle souligné. Laetitia Saint-Paul précisera que plusieurs pistes de réflexion, pour améliorer le sort du plus grand nombre des comoriens, sont dégagées et seront suivies à travers l’élaboration de cette nouvelle loi. Le président de l’Assemblée de l’Union, Abdou Ousseni, a fait remarquer à la délégation française que la procédure de ratification d’un accord entre deux pays, émane du gouvernement comorien qui soumet le texte à l’Assemblée pour examen et ratification. Il a indiqué que «jusqu’à présent ce texte n’est pas présenté par le gouvernement comorien à l’Assemblée nationale, toutefois, il a l’espoir qu’il sera remis aux députés très prochainement, pour que le parlement comorien puisse le ratifier comme c’était le cas avec l’Assemblée nationale française.»
Par rapport à l’aide au développement, Abdou Ousseni a salué la volonté de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale française de venir sur place pour évaluer dans quelle mesure le contribuable français accorde de l’argent au développement des Comores, «voir si réellement cette aide parvienne à la population comorienne, la plus nécessiteuse, et la manière dont celle-ci est utilisée aux Comores». Selon la deuxième personnalité du pays, les deux parties ont discuté et se sont entendues que chaque parlement se rapproche de son exécutif pour voir dans quelle mesure cette aide au développement va être élaborée à partir des bénéficiaires jusqu’aux contribuables. Il a précisé que l’ambassadrice de France aux Comores a rassuré aux élus de la Nation qu’il y a des discussions entre les deux exécutifs (Comores et France) pour l’élaboration d’un certain nombre de projets qui tiendront compte des points évoqués par les parlementaires.
