Le 8 août, le diplomate chinois a rencontré le ministre des Affaires étrangères, Mbae Mohamed, à qui il a remis les copies figurées des lettres de créance. Le lendemain, il s’est entretenu avec le directeur de cabinet du président de la République chargé de la Défense, Youssoufa Mohamed Ali. Le même jour, Huang Zheng a échangé avec l’ambassadeur des Comores en Chine, Maoulana Charif, sur le renforcement de la coopération bilatérale. À chaque étape, Huang Zheng a rappelé que cette année marque à la fois un demi-siècle de relations diplomatiques et le lancement d’un partenariat stratégique entre les deux pays.
Il a réaffirmé la volonté de la Chine de mettre en œuvre les «trois initiatives mondiales» avancées par le président Xi Jinping, de renforcer la confiance politique mutuelle et d’approfondir la coopération au bénéfice des deux peuples. Le 11 août, le président de l’Assemblée nationale, Moustadroine Abdou, a reçu l’ambassadeur au Palais du peuple. Les deux responsables ont échangé sur les moyens d’intensifier les liens entre l’Assemblée populaire nationale de Chine et l’Assemblée de l’Union des Comores.
Le président de l’Assemblée a exprimé sa volonté d’approfondir les échanges interparlementaires, saluant la solidité des relations sino-comoriennes.
Coopération renforcée sur tous les plans
Toujours le 11 août, dans la continuité de sa prise de fonctions, Huang Zheng a poursuivi ses consultations avec les acteurs clés de la société. Cette fois, ce sont les responsables de l’Institut Confucius de l’Université des Comores qui ont été reçus en audience à la chancellerie, en présence de Xia Yin, conseillère à l’Ambassade.
Cette rencontre s’inscrit dans un contexte diplomatique particulier puisque l’année 2025 marque le 50ᵉ anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques sino-comoriennes, mais aussi la première année du partenariat stratégique scellé en 2024 par les présidents Xi Jinping et le chef de l’Etat Azali Assoumani.
Une double conjoncture historique que Huang Zheng a tenu à rappeler avec force, soulignant l’importance de traduire ces engagements politiques en actions concrètes et durables. «Les relations sino-comoriennes sont entrées dans une nouvelle ère. Il nous appartient de donner corps aux engagements de nos chefs d’État en bâtissant des ponts humains et culturels solides», a déclaré le diplomate.
Institut Confucius, «porte d’entrée vers la Chine»
Parmi ces ponts, l’Institut Confucius tient une place de choix. Présent depuis plus d’une décennie au sein de l’Université des Comores, il est aujourd’hui un acteur majeur dans la promotion de la langue, de la culture et des valeurs chinoises dans l’archipel. Plus qu’un simple centre d’enseignement linguistique, il constitue un outil diplomatique, éducatif et économique, au service du rapprochement des peuples selon les différents intervenants. Huang Zheng a salué les efforts déployés par les équipes comoriennes et chinoises de l’Institut pour accroître son rayonnement et répondre à une demande croissante de formations en langue chinoise.
L’Institut propose des cours aux étudiants désireux de poursuivre leurs études en Chine, ainsi qu’aux commerçants comoriens, nombreux à se rendre à Guangzhou, devenue au fil des ans une destination économique majeure pour le commerce bilatéral. Les responsables de l’Institut ont de leur côté présenté l’historique de la structure, l’état actuel de l’enseignement et leurs perspectives de développement futur. Au-delà des discours officiels, cette rencontre illustre une volonté partagée qui est celle de faire de la diplomatie culturelle un levier de rapprochement durable entre la Chine et les Comores.
