A peine investi à la tête de l’Union africaine, Azali Assoumani enchaine les rencontres avec les partenaires. Ce dimanche, 19 février, il s’est retrouvé autour d’un déjeuner de travail avec Macky Sall, qui vient de lui céder le fauteuil, le président de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, et le président du conseil européen, Charles Michel. Au menu des discussions, la coopération entre l’institution panafricaine et l’Union Européenne qui fait partie des partenaires de premier plan du continent. «On a eu un très bon débat. On s’est convenu qu’il va falloir voir un peu les mécanismes permettant de décaisser l’argent avancé lors du sommet de l’année dernière pour qu’on puisse bénéficier et capitaliser. J
e pense que ça s’est très bien passé. Maintenant, c’est à nous d’assurer le suivi «, a relevé le président de l’Ua après la réunion qui s’est tenue à l’hôtel Radisson, à Addis-Abeba. Même sentiment de satisfécit pour Charles Michel qui s’est engagé au nom de l’Ue à accompagner étroitement la présidence comorienne de l’Ua. «On a passé en revue l’agenda Union africaine-Union européenne. Nous allons travailler pour la paix et pour plus de sécurité et de développement économique. Pour la question migratoire, je crois qu’on va trouver le chemin d’une part pour lutter contre les groupes criminels qui font du trafic d’êtres humains, abusent de la misère des gens, tout en ouvrant d’autre part des chemins légaux de migrations», a déclaré le président du conseil européen qui avait invité la semaine dernière le dirigeant comorien à un déjeuner de travail à Bruxelles. Pour le suivi politique de ce partenariat, l’ancien premier ministre belge a souligné la nécessité de multiplier les rencontres régulières.
De leur côté, le président Macky Sall et Moussa Faki Mahamat se sont engagés à travailler ensemble avec le nouveau bureau de l’Union Africaine. «Le choix des Comores est un signe d’intégration car un pays n’est jamais petit. Comme l’ont fait mes prédécesseurs, nous serons là pour soutenir, conseiller Azali qui est un homme d’expérience», a rassuré le chef d’Etat sénégalais qui occupera le poste de rapporteur.
Soutien de la commission de l’Ua
Pendant son discours d’acceptation, Azali Assoumani avait plaidé pour la mobilisation des fonds annoncés à l’issue du sommet Ue-Ua de l’année dernière. «L’ombre fratricide de la guerre qui s’est invitée sur le territoire européen risque de ruiner et déstabiliser le continent. Face à cette situation critique, et comme nous l’avons fait, en pleine crise sanitaire de Covid-19, la solidarité doit toujours prévaloir. J’invite alors nos partenaires européens à mobiliser massivement les fonds de partenariat de 150 milliards d’euros pour appuyer notre continent», avait-il lancé, samedi devant l’assemblée.
En effet lors du sixième sommet Union européenne-Union africaine, le Vieux continent a promis une enveloppe de 150 milliards d’euros pour le programme Afrique-Europe sur une période de 5 ans. Il s’agit du premier plan régional du Global Gateway, se félicitait le 10 février 2022, à Dakar, la présidente de la commission européenne Ursula von der Leyen.Pour contrer les nouvelles routes de la soie de la Chine, et les autres puissances rivales, les européens ont annoncé depuis le 1er décembre 2021, la mise en place du Global Gatway. Cette stratégie visant à développer des infrastructures, à travers le monde veut se doter de 300 milliards d’euros, d’ici 2027.
Les secteurs cibles vont du numérique, la santé, le climat, l’énergie, les transports mais pas seulement. Sur le site internet de la commission européenne, le Global Gatway, est présenté comme un tremplin pour la réduction du déficit d’investissement mondial.