Lors d’une conférence de presse organisée lundi au restaurant Mumbai, des membres du Front commun des forces vives, conduits par son secrétaire général, Hassane Ahmed El-Barwane, ont tenu à rendre hommage aux 14 victimes du vol Y61103. Alors que des débris de l’appareil ont été trouvés sur les côtes de Mwali, “les autorités n’ont toujours pas livré les réelles circonstances du crash”, a déploré le secrétaire du parti Juwa.
A entendre Mohamed Abdou Soimadou, “il aurait été judicieux que le chef de l’Etat Azali Assoumani, s’absente un moment pour aller présenter ses sentiments de compassions aux familles des victimes”. Alors que les équipes de recherches se sont mobilisées dans la zone supposée du crash, l’ancien ministre Mohamed Abdou Soimadou déplore “l’absence d’un communiqué officiel de la part des autorités, présentant leurs condoléances aux familles des victimes”. Samedi dernier, un mouvement avait souhaité organiser une rencontre qui “devait réunir des dirigeants et militants des forces de l’opposition des trois îles”, selon un communiqué remis à la presse.
Pour cela, une délégation partie de Ngazidja, conduite par Me Mahamoud Ahamada s’est rendue sur l’île de Ndzuani. Mais d’après les dires de l’ancien candidat à l’élection présidentielle, cette rencontre “n’aurait jamais eu lieu”, malgré que, au petit matin, “la réunion rassemblaient déjà 400 participants dans une salle privée de la capitale de l’île” selon toujours le même communiqué. “À notre arrivée à l’hôtel Johanna, un militaire nous a sommé de quitter les lieux”, avance, dans un premier temps, l’avocat au barreau de Moroni.
«une injustice»
“Au fil de la journée, les relations avec le Pign qui aurait fait incursion dans l’hôtel, se seraient détériorées et un retour vers l’île de Ngazidja était quasi inévitable. Je me suis, finalement, résolu à quitter l’île de Ndzuani. J’avais un vol à 14h, mais le crash du vol d’Ab Aviation a conduit à son annulation”, a renchéri l’avocat.
Les membres du mouvement voient, dans l’interdiction de cette rencontre, “une injustice” à l’heure où, pour eux, “de pareilles rencontres, sont régulièrement organisées sur l’ensemble du territoire, et parfois même de l’opposition dans les deux autres îles (Ngazidja et Mwali)”, peut-on lire dans leur communiqué.
Housni Hassani, stagiaire
