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Crise au conseil de l’île de Ndzuani : De nouvelles accusations contre le parti Juwa

Crise au conseil de l’île de Ndzuani : De nouvelles accusations contre le parti Juwa

Politique | -

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Erdine Soula, déchu de son mandat de conseiller de Ndzuani, continue-t-il de percevoir ses indemnités ? La procuration du conseiller Juwa, Djounaidine Sounihadji Malidé, a-t-il été signé après le vote ? Voilà deux nouvelles accusations que les conseillers proches de l’Updc viennent de porter contre le parti Juwa.

 

La crise au conseil de l’île de Ndzuani ne connaît pas de répit ; chaque jour réserve son lot de surprises. Dans une énième conférence de presse, organisée mardi au restaurant Le Select à Moroni, les conseillers de l’opposition tenaient à réagir après les échauffourées de Hamramba.

Dans un procès-verbal distribué à la presse, on apprend, en effet, que le 5 avril dernier s’est tenue une séance portant sur la désignation des trois représentants à l’Assemblée de l’Union. Le groupe Ouvoimoja aurait obtenu neuf voix contre huit pour Juwa. «Par conséquent, c’est nous qui devions siéger au parlement», estiment-ils.

Il faut dire qu’avec la déchéance d’Eridine Soula, le conseil de l’île est aujourd’hui composé de  dix-huit conseillers. Les résultats du vote ne faisant état que de dix-sept voix, quid alors du dernier conseiller ? Selon les conférenciers, au moment des faits, il était en voyage en Chine et n’avait pas laissé de procuration.

«C’est seulement lorsque le parti Juwa s’est rendu compte de cette absence d’un des siens, en l’occurrence Djounaidine Sounihadji Malidé, que les troubles ont surgi. Juwa a ensuite présenté une procuration de ce dernier qu’il aurait signée le 3 avril», a expliqué le conseil Rakib Ahmed Abdallah, qui dénonce une «falsification des signatures», aussi bien du conseiller Djounaidine Sounihadji Malidé que de celle d’Abdoulkarim Youssouf dont la procuration remise au parti Juwa est signée le 6 avril pour un vote qui a eu lieu la veille.

Eternel recommencement

Au sujet de la légalité des signatures apposées au bas du procès-verbal, les conseillers de l’opposition expliquent que «le doyen d’âge et les benjamins ont signé cette délibération en raison de la mauvaise foi manifeste du président du Conseil de l’île, qui est prêt à toutes les violations des textes». Ils ont également démenti l’information selon laquelle le vote aurait eu lieu au siège local de Comores Télécom.

A la question de savoir pourquoi un conseiller signe une (voire plusieurs) procuration alors qu’il se trouve bien sur place, Rakib Ahmed Abdallah pense que «le conseiller en question avait peur que le Juwa ne l’empêche de se présenter au vote.»

Par ailleurs, le conseiller Said Omar Sidi a révélé que lors du paiement des indemnités de la dernière session du Conseil de l’île de Ndzuani, Eridine Soula, pourtant déchu de son mandat d’élu insulaire, émargeait toujours sur la liste des conseillers. Affaire à suivre….


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