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Crise à Mayotte : Le gouvernement campe sur sa position

Crise à Mayotte : Le gouvernement campe sur sa position

Politique | -   Ali Abdou

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Concernant la déclaration faite par le ministre français de l’Intérieur sur un accord d’une levée des mesures du gouvernement comorien par le ministre de l’intérieur, Mohamed Daoudou, ce dernier a répondu qu’effectivement, il a eu des conversations téléphoniques avec son homologue français, mais concernant une porte de sortie de la crise qui prévaut dans l’île depuis plus de quatre semaines. Il n’a jamais était question d’une levée des mesures. Il précisera que celle-ci reste ferme, tant qu’il n’y aura pas eu un dialogue franc entre le gouvernement comorien et français sur cette question de Mayotte.

 

Le conseil des ministres hebdomadaire a eu lieu, hier mercredi 28 mars, au palais de Beït-Salam, sous la présidence du président de la République, Azali Assoumani. À l’ordre du jour, le plan du grand Moroni, le projet du décret sur l’officialisation de la société Huri Money et la question des pavillons comoriens.

Le vice-président chargé de l’Aménagement du territoire, Moustadroine Abdou a présenté en conseil les travaux sur le plan d’aménagement du grand Moroni. Un projet pour la capitale de demain que l’Etat souhaite mettre à la disposition des Comoriens. Selon le porte-parole du gouvernement, cette vision consiste à doter à la ville de Moroni, l’image d’une grande capitale qui se réfère à celles des pays de la région.

Le conseil a embrassé cette vision du vice-président, toutefois, il lui a recommandé de se mettre en relation avec le ministre des Finances et le vice-président chargé des Affaires foncières pour étudier la réussite de ce projet. Le conseil a insisté sur l’implication du vice-président chargé des Affaires foncières, compte tenu des problèmes rencontrés dans ce domaine.


Retarder le décret d’officialisation de la société Huri Money

Le vice-président chargé du ministère des Technologies de l’information et de la communication (Tic), Abdallah Saïd Sarouma, a présenté un projet de décret sur l’officialisation de la société Huri money. Le conseil a formellement notifié le vice-président de retarder ce décret pour qu’il se mette en relation avec la Banque centrale des Comores (Bcc) et le ministre des Finances pour la légalisation de cette société avant sa mise en marche.

Ensuite, Abdallah Saïd Sarouma a dressé le compte-rendu du litige du gouvernement comorien avec une société étrangère qui avait la responsabilité de l’octroi des pavillons comoriens. Un litige dont le gouvernement comorien a obtenu gain de cause devant le tribunal de Londres. Le conseil a suggéré au vice-président de travailler en étroite collaboration avec les ministres des Finances, de l’Intérieur et le cabinet du président de la République pour approfondir cette question qui peut entacher l’image du pays.

Les ministres de l’Intérieur et des Affaires islamiques ont soumis à leur tour, un panel de mesures concernant la sûreté et sécurité nationales, en partenariat avec le muftorat, pour le mois de ramadan, prévu au mois de mai prochain.

Quant à la question posée au ministre de l’Intérieur concernant la déclaration faite par le ministre français de l’Intérieur, Gérard  Collomb concernant une possible levée des mesures du gouvernement comorien à travers un arrêté que le ministre de l’Intérieur compte signer incessamment, Mohamed Daoudou a répondu qu’effectivement, il a eu une  conversation téléphonique avec son homologue français, mais concernant une porte de sortie de la crise qui prévaut à l’île comorienne de Mayotte.

Mais il n’a jamais été question de lever la mesure interdisant les compagnies aériennes et maritimes d’amener des “refoulés” de Mayotte vers les autres îles de l’archipel. Il a tenu à insister que la position du gouvernement comorien concernant cette décision reste ferme, tant qu’il n’y aura pas un dialogue franc entre les gouvernements comorien et français concernant la question de l’occupation illégale de la France d’une partie du territoire comorien, la mesure restera telle  et ce, jusqu’à nouvel ordre.


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