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Célébration de la présidence comorienne de l’Union africaine I Azali Assoumani : «les pays africains et du monde ont salué notre mandat»

Célébration de la présidence comorienne de l’Union africaine I Azali Assoumani : «les pays africains et du monde ont salué notre mandat»

Politique | -   Mhoudini Yahaya

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Le chef de l’Etat s’est réjoui «des avancées significatives enregistrées» en matière de diplomatie, avec le renforcement de la position de l’Afrique sur la scène internationale. Pour Azali Assoumani, porter la voix du continent africain pendant une année a été un grand honneur pour le pays, mais aussi un immense défi à relever.

 

Dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance des Comores, une journée d’échanges portant sur le bilan de la présidence comorienne de l’’Union africaine en 2023 en 2023 et les 50 ans de la diplomatie comorienne a été organisé hier, mercredi 4 juin, au Palais du peuple. C’était l’occasion de revenir sur les principales réalisations dans les domaines prioritaires de la mandature des Comores, notamment l’entrée en vigueur de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), l’économie bleue et le changement climatique, mais aussi la promotion du genre et de la jeunesse, et les initiatives en faveur du renforcement de la paix et de la sécurité en Afrique et dans le monde.

Une première pour un Etat insulaire

À l’occasion, le chef de l’Etat, Azali Assoumani, a fait savoir que l’une des grandes priorités du continent reste la mise en œuvre de la Zlecaf qui fait partie des projets phares de l’agenda 2063 de l’Union africaine. La Zlecaf doit permettre, à long terme, de créer une union douanière africaine où les Etats membres appliqueront un tarif extérieur commun. Sur l’économie bleue et le changement climatique, le président a souligné que l’accession des Comores à la présidence de l’Union africaine constituait une première, car aucun Etat insulaire n’avait jusque-là assumé ce rôle auparavant. Raison pour laquelle, dans son discours inaugural, il avait tenu à annoncer que l’économie bleue, l’action climatique et la défense des Etats insulaires feraient partie de ses priorités.

Durant son mandat, Azali Assoumani a soutenu la promotion du genre et de la jeunesse en parrainant le lancement aux Comores de l’initiative «100 millions de micros, petites et moyennes entreprises» en Afrique. «Nous avons soutenu les initiatives éducatives, les plateformes d’innovation et les réseaux d’entrepreneurs africains», devait-il rappelé. Concernant les initiatives en faveur du renforcement de la paix et de la sécurité en Afrique et dans le monde, Azali Assoumani, lors de son mandat à la tête de l’Ua, a hérité de nombreux dossiers de crises tels que ceux relatifs à la rébellion à l’Est de la Rdc, la suspension du Mali, du Burkina-Faso et de la Guinée des instances de l’Ua. A ceux-là se sont ajoutés d’autres circonstances liées à la guerre au Soudan opposant les deux généraux Abdel Fattah al-Burhan et Mohamed Hamdan Daglo et les changements anticonstitutionnels au Niger et au Gabon. Il a décidé de s’atteler sans délais à la recherche d’une solution négociée, en tenant compte des spécificités de chaque cas. L’objectif étant, d’une part, de faire taire les armes et d’autre part de favoriser le retour à l’ordre constitutionnel.

Le mandat de la continuité

Pour l’ancien patron de l’Union africaine, «porter la voix du continent africain pendant une année a été un grand honneur pour notre pays, et pour moi-même, mais aussi un immense défi à relever. Dans l’exercice du mandat de la présidence comorienne de l’Union africaine, «nous avons été confrontés à des contextes budgétaires qui ont nécessité la mobilisation des ressources nécessaires. Malgré ces défis, liés aux ressources, aux tensions politiques, les dirigeants africains et du monde ont salué notre mandat, loué notre objectif et notre ambition».

Et de déclarer que «la présidence comorienne de l’Union africaine a été le mandat de la continuité, du renforcement institutionnel, mais aussi de l’audace, audace de dire fort ce que l’Afrique pense tout bas, audace de croire que notre avenir ne dépend que de nous-mêmes. Nous avons semé les graines qui, je l’espère bien, porteront demain les fruits de la transformation de l’Afrique ». Le chef de l’Etat s’est réjoui «des avancées significatives  enregistrées» en matière de diplomatie, avec le renforcement de la position de l’Afrique sur la scène internationale.


Pour sa part, le président du comité de coordination du cinquantenaire, Houmed M’saidie, a expliqué que c’est en effet une joie et une fierté qu’une nation comme les Comores, avec un peu moins d’un million d’habitants, puisse diriger durant une année un continent de 1,4 milliards d’habitants. «C’est un fait de voir que tout ce qu’il y a ailleurs, on le retrouve également ici, proportionnellement à notre dimension. Il est vrai que nous ne sommes pas totalement satisfaits. Nous attendons plus mais c’est justement l’histoire que nous sommes en train d’écrire maintenant», a déclaré Houmed M’saidie.


A noter que deux présentations ont été faites dans le cadre de cette journées d’échanges riches en enseignementsl : celle animée par, le ministre des Affaires étrangères, Mbaé Mohamed, l’ancien ministre Sultan Chouzour et l’ambassadeur Alloui Said Abbas portant sur «l’Evolution de la diplomatie comorienne» et l’autre intitulé «Retour d’expérience et compétences acquises par la Cellule d’appui à la présidence comorienne de l’Ua» assurée par son président, Mohamed Issimaila. (Nous reviendrons dans nos prochaines éditions).

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