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Ouvertes depuis le 5 février dernier, les assises nationales ont officiellement pris fin hier matin au cours d’une cérémonie de clôture au stade de Moroni. C’est dans un stade archicomble, en présence du conseiller spécial du secrétaire général des Nations-Unies, Philippe Douste-Blazy, venu à titre personnel sur invitation du chef de l’Etat, des diplomates accrédités aux Comores et des représentants des organismes mondiaux que le président Azali Assoumani a pris la parole pour indiquer que le temps du diagnostic a pris fin et qu’il est désormais temps de mettre en pratique les différentes résolutions qui en sont sorties.
Pour le président de la République, l’heure est venue de sillonner à nouveau les recoins du pays pour expliquer et rendre compte aux Comoriens et sensibiliser sur les recommandations et leur mise en œuvre.
Le pays fait face à de multiples conflits de compétences en plus d’une insuffisance des institutions mais ô combien coûteuses. Il est temps de retrousser nos manches pour la mise en pratique des recommandations qui, j’en suis convaincu, vont favoriser les conditions de l’émergence économique a ainsi réagi Azali Assoumani avant de regretter l’absence de certains dont il espère le retour.
Le locataire de Beit-Salam promet de prendre acte et de mettre en œuvre les conclusions des assises. “Pour l’intérêt national, la paix, la sécurité et la stabilité du pays, s’il y a lieu de réviser la constitution, elle le sera” a-t-il tenu à expliquer.
Concernant la question de Mayotte, le président de l’Union a souhaité inclure une recommandation consistant à se demander “comment aider les mahorais qui sont là-bas mais qui se reconnaissent en Comoriens. Ils sont des nôtres. Nous partageons tout à l’exception d’un problème politique qui ne remet pas en cause leur appartenance aux Comores. Il nous faut voir comment y aller et aider ceux qui sont sur place”.
Penser à l’avenir
Venu assister à la cérémonie de clôture, Philippe Douste-Blazy a mis l’accent sur des “recommandations cohérentes, raisonnables et en phase avec la réalité des Comores”. Pour lui, ces assises sont synonymes “de stabilité retrouvée, un climat sociopolitique calme et un moyen de consolider la paix et amorcer le développement socioéconomique”.
L’ancien ministre française reprendra la citation d’un penseur français “… le présent du passé, c’est la mémoire, le présent du présent, c’est l’action et le présent du futur, c’est l’imagination”. Quant à Béatrice Attalah représentant l’organisation internationale de la francophonie et sa secrétaire générale, Michaëlle Jean, elle revient sur l’importance de ces assises pour le développement des Comores.
Habituellement, les assises de ce type sont organisées pour sortir d’une crise politique mais l’exemple des Comores montre que l’avenir des futures génération est plus important que la sortie d’une crise politique. Elles témoignent d’une détermination d’aller de l’avant et de restaurer durablement la paix et la sécurité du pays a-t-elle dit
avant de saluer une prise de conscience citoyenne et de se réjouir du “caractère inclusif” des assises. Elle parle également d’assises “qui ont atteint leurs objectifs” avant de confirmer que l’Oif “s’attache aux recommandations et à leur mise en pratique”, à l’édification de l’Etat et de la Nation.