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Elections législatives et communales I L’opposition demande des garanties claires avant de prendre part au scrutin

Elections législatives et communales I L’opposition demande des garanties claires avant de prendre part au scrutin

Politique | -   Mariata Moussa

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Il s’agit de la concrétisation du droit de vote et celui d’être élus des comoriens de l’extérieur, de l’ouverture d’un dialogue national sous les auspices de la communauté internationale afin d’adapter les résolutions nécessaires pour des scrutins transparents. A ce sujet, selon cette déclaration, pour garantir des élections libres et démocratiques, elles doivent être supervisées par des forces de sécurité extérieures.

 

L’opposition a rencontré la presse, le samedi 19 à Mkazi pour réitérer sa volonté de ne pas participer aux élections législatives et communales prévues en début de l’année prochaine. Cette entrevue intervient une semaine après la déclaration de l’opposition qui énumère une série de conditions sans lesquelles leur participation à ce scrutin est incertaine. Cette entrevue avec la presse a rassemblé les forces vives de l’opposition afin de montrer à l’opinion publique comorienne qu’elles sont plus que jamais unies pour faire respecter la loi. «Nous n’envisageons pas de participer à ces élections si nous n’avons pas la garantie que le scrutin sera libre et transparent», a déclaré l’ancien gouverneur de Ngazidja, Mouigni Baraka Saïd Soilihi.


Se disant attachée à l’Etat de droit, l’opposition soutient que le respect des conditions qu’elle a formulées est le seul moyen qui les amènerait à participer aux prochaines échéances électorales. Il s’agit de la concrétisation du droit de vote et celui de l’élection des Comoriens de l’extérieur, de l’ouverture d’un dialogue national sous les auspices de la communauté internationale «afin d’adapter les résolutions nécessaires pour des scrutins transparents». Pour garantir des élections libres et démocratiques, l’opposition sollicite la supervision des forces de sécurités extérieures. Mais demande également le remplacement des membres de la commission électorale nationale indépendante et la restauration de la Cour Constitutionnelle.


Pour Mouigni Baraka Saïd Soilihi, l’opposition a «fait la part des choses car l’assemblée nationale est une institution très importante pour le pays, ainsi, nous avons posé certaines conditions. Une fois ces conditions respectées, nous aurons la garantie que ces élections seront libres et transparentes et dans ce cas, l’opposition prendra part à ces élections». L’ancien gouverneur a montré qu’à défaut de ces conditions, l’opposition ne rassure pas sa participation à ce scrutin. Axant son intervention sur l’importance de la pluralité parlementaire dans un pays épris d’état de droit, l’ancien ministre Aboudou Soefo a soutenu que «la prochaine législature a beaucoup d’enjeux, nous insistons à ce que nos conditions soient respectées afin de pouvoir prendre part au vote». Aboudou Soefo a déploré la tournure des événements «qui ont fait reculer le pays de 50 à 40 ans en arrière. Nous courons droit vers un parti unique et cela ne favorise pas les valeurs démocratiques dont le pays en était fier». A son tour, le député Ali Mhadji a déploré «le fait que les réelles questions qui touchent le peuple ne soient pas souvent abordées, telles les questions de l’alimentation, du chômage des jeunes, de santé…»

 

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