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Après la rupture des relations diplomatiques avec le Qatar : Des partis politiques accusent Sambi d’avoir “précipité le départ” des Qataris

Après la rupture des relations diplomatiques avec le Qatar : Des partis politiques accusent Sambi d’avoir “précipité le départ” des Qataris

Politique | -

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Si la solidarité semble être de rigueur sur la façon de gérer la situation après les propos “injurieux” du président français, il n’en va tout autrement à propos de la rupture des relations diplomatiques avec le Qatar. Chacun des leaders politiques y est allé de sa manière pour condamner “les agissements” de l’ex-président, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi. Lorsque Mouigni accuse l’ancien raïs d’avoir “incité les qataris à partir à la hâte”, Larifou Saïd, lui, l’accuse de “manipuler l’opinion”. Ainsi la manifestation à la capitale pour dénoncer la prise de position du gouvernement serait “l’œuvre de Sambi”.

 

A leur demande, les partis politiques ont été reçus par le chef de l’Etat, samedi dernier en début d’après-midi. Représentés par le Radhi, l’Updc, le Rdc, Orange et le Juwa, les deux derniers étant de la mouvance présidentielle, ils ont été accompagnés lors de cette rencontre par Larifou Saïd et Moustoifa Saïd Cheikh respectivement patrons des anciennes formations politiques Front démocratique et Ridja.

On notera aussi et surtout la présence de Mouigni Baraka Saïd Soilihi et Djaé Ahamada Chanfi tous deux leaders “légitime” et “légal” du Rdc.

La présence du secrétaire général, Djaé Ahamada Chanfi, de cette dernière formation a d’ailleurs constitué une sorte de gêne entre les participants. L’intéressé lui, devait assurer que c’est le leader du Radhi, Abdou Soefo, qui l’a invité.  

Pour ce qui est de la rencontre elle-même, les participants ont évoqué les récents propos du président français qui ont soulevé le tollé qu’on connait, la rupture des relations diplomatiques avec le Qatar et le bilan d’Azali Assoumani à la tête du pays.

Houmed Msaidié, patron du Radhi, a fait savoir qu’en accord avec le chef de l’Etat, une commission nationale “dépassant les clivages politiques” va voir le jour pour “profiter de la main tendue et du dialogue proposé par la France.

Il s’agira d’assister l’Etat pour dégager les voies et les moyens devant permettre d’aboutir à une solution dans ce conflit”.

 

Une commission

N’y a-t-il pas un risque chevauchement entre cette future commission et le Haut conseil paritaire (Hcp) déjà en place ? Non, rétorque l’ancien ministre de l’intérieur.

“Cette commission pourrait même être une structure alimentant le Hcp”. Mouigni Baraka Saïd Soilihi, de son côté, a souligné “l’enthousiasme du président” dans la mobilisation de tous les Comoriens surtout ceux vivant à l’étranger pour défendre l’intégrité territoriale et dénoncer la “blague” de mauvais goût du président français.

On apprendra de l’ancien gouverneur de Ngazidja que l’opposition est satisfaite de la position et de la réaction d’Azali Assoumani face aux propos “injurieux” du huitième président de la cinquième république française.

Si la solidarité semble être de rigueur sur cette question, il n’en va pas de même à propos de la rupture des relations diplomatiques avec le Qatar.

 

“L’oeuvre de Sambi”

Chacun des leaders politiques présents ou presque y est allé de sa manière pour condamner “les agissements” de l’ex-président de la République, Ahmed Abdallah  Sambi.

Quand Mouigni accuse l’ancien raïs d’avoir “incité les qataris à partir à la hâte”, Larifou Saïd, lui, le blâme de “manipuler l’opinion”.

A l’en croire, la manifestation de vendredi dernier dans les rues de la capitale pour dénoncer la prise de position du gouvernement serait l’œuvre de Sambi.

Le peuple serait-il incapable de réfléchir tout seul et d’agir de son propre chef ? C’est, du moins, ce que laisse croire le juriste de formation. “Les relations avec le Qatar ont certes étaient rompues mais en aucun moment Azali n’a demandé aux qataris de partir à la hâte, c’est à cause de Sambi.

 

 

Nous avons été surpris de les voir partir si tôt”, rétorque un des membres présents. Et Larifou de poursuivre : “tantôt le Juwa est du pouvoir, quand ça l’arrange, tantôt il s’insurge contre le gouvernement.

Soit on est du pouvoir, soit on est de l’opposition et le Juwa doit le faire savoir pour que le président agisse en conséquence”.

On rappelle que Larifou Saïd se dit être de l’opposition. Pour lui, “il faut approuver les choix du président même si on n’est pas d’accord, il faut que l’on montre notre solidarité envers le président”. Le président a-t-il toujours raison ?

En tout état de cause, “il ne s’agit pas de comparer quel partenariat il nous faut entre le Qatar et l’Arabie saoudite mais de chercher la carte de l’apaisement entre ces deux Nations” déclare Houmed Msaidié.

Pour le bilan d’un an d’Azali Assoumani, Mouigni parle “d’engager le dialogue pour voir ce qu’il y a à améliorer et ce qui n’a pas marché”.


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