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Des échanges chaleureux à Patsy entre le chef de l’Etat et les étudiants

Des échanges chaleureux à Patsy entre le chef de l’Etat et les étudiants

Politique | -   Sardou Moussa

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Dans ses réponses, le président s’est voulu rassurant. Il a cependant demandé de se montrer “patients”, de le "soutenir" et surtout "d’œuvrer sans relâche à la préservation de la paix et de la stabilité", sans lesquelles tout projet de développement “est, d’avance, voué à l’échec”.

Une rencontre d’échanges entre le président de la République et les étudiants du Centre universitaire de Patsy, autour des projets préparés par le gouvernement en vue d’être soumis à la prochaine Conférence des partenaires au développement des Comores (Cpad), a eu lieu hier mardi 5 novembre. Les gouverneurs des îles, de membres du gouvernement, d’autres personnalités publiques et de notables y avaient également pris part. Après le mot de bienvenue du directeur du Centre universitaire, Dr Soiffaouiddine Sidi, le secrétaire général adjoint du gouvernement, Mohamed Zoubeir, s’est chargé de présenter, projections vidéos à l’appui, le document récapitulatif desdits projets qui se déclinent en trois orientations, à savoir “projets phares”, “projets structurants” et “projets sectoriels prioritaires”, chacune comprenant plusieurs volets.


Entre autres projets prévus dans la partie des “projets phares”, il y a le développement du tourisme, des liaisons maritimes inter-îles, la construction du Centre hospitalier universitaire d’El-maarouf, la “boucle énergétique”, l’extension et la rénovation des aéroports de Ngazidja et de Mwali, la construction d’un nouvel aéroport à Ndzuani, ou encore l’aménagement d’une “ville intelligente” où serait concentrée l’administration publique. Parmi les “projets structurants”, l’on a évoqué l’extension des ports de Moroni et de Mtsamdu, la construction d’un nouveau port à Mwali, l’aménagement de la capitale fédérale de sorte à en faire une place financière, l’urbanisation repensée autrement et les infrastructures routières comme “catalyseur de l’émergence”. Dans cette même partie, sont également prévues une “gestion intégrée des déchets” ainsi que la “promotion et le développement du secteur agricole”. Enfin l’on a noté, dans la cadre des “projets sectoriels”, l’aménagement d’une zone d’activités économiques pour le secteur privé, la construction de nouvelles écoles répondant “aux normes” actuelles, l’aménagement d’un campus universitaire et de lycées professionnels dans l’ensemble des îles. Au niveau de la santé, la mise aux normes des hôpitaux régionaux et la numérisation du secteur de la santé.

Nombreuses et passionnées

En matière de pêche, figurent la mise en application d’un cadre réglementaire du secteur et l’introduction d’une pêche semi-industrielle, notamment. Dans cette même partie est prévu, le volet sauvegarde de l’environnement, la “gestion intégrée des zones côtières” et la prévention des risques et catastrophes naturelles. C’est également ici qu’est prévu, le volet jeunesse, culture et sport, un “fonds national pour l’emploi des jeunes”, ainsi que la construction de centres sportifs au niveau de l’ensemble du pays. Après cet exposé, les réactions des participants, étudiants, enseignant, et particuliers présents, ont été nombreuses et passionnées. Un enseignant de l’Udc a par exemple voulu savoir si le volet “recherche universitaire” est prévu quelque part.


Un étudiant a souhaité que le gouvernement fasse en sorte que les “cerveaux” qui travailleront dans tous ces projets soient des nationaux, et non des étrangers. Un autre étudiant a demandé au président de faire en sorte que les centres universitaires de Ndzuani et de Mwali soient “aussi beaux” que celui de Ngazidja. Et un notable présent a souhaité à son tour que “la priorité soit donnée à Ndzuani”, car d’après lui “ici les problèmes sont beaucoup plus nombreux qu’ailleurs”. Dans ses réponses aux questions et commentaires des intervenants, le président Azali Assoumani s’est voulu rassurant par rapport à toutes leurs doléances, mais leur a demandé de se montrer “patients”, de le soutenir et surtout d’œuvrer sans relâche à la préservation de la paix et de la stabilité dans le pays, condition sans laquelle tout projet de développement “est, d’avance, voué à l’échec”n

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