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Deuxième anniversaire de l’investiture d’Azali Assoumani I «Une armée républicaine est indispensable à la stabilité d’une Nation»

Deuxième anniversaire de l’investiture d’Azali Assoumani I «Une armée républicaine est indispensable à la stabilité d’une Nation»

Politique | -   Faïza Soulé Youssouf

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Le chef de l’Etat n’a eu de cesse de rappeler toutes les réalisations mises en place, les chantiers lancés, les réformes institutionnelles entreprises, les rendez-vous pris depuis son accession au pouvoir en 2019 pour fournir à l’Etat comorien les outils efficaces afin d’atteindre l’émergence en 2030. Le président a dit «la disponibilité du gouvernement à un dialogue inclusif, constructif et sincère avec toutes les forces vives de la Nation». Comme lors de son allocution à l’occasion de son investiture en 2019, il a tendu la main à l’opposition et a indiqué qu’il voulait que «celle-ci soit associée à la prise de décisions sur tous les sujets d’intérêt général».

 

Une célébration du deuxième anniversaire de la réélection du chef de l’Etat tout en sobriété, loin du faste auquel certains auraient pu s’attendre. C’est à Beit-salam qu’Azali Assoumani a choisi pour célébrer les deux ans de son nouveau mandat. Sous le chapiteau dressé dans les jardins du palais présidentiel, les chefs de missions diplomatiques, les membres du gouvernement, les députés, les représentants du patronat etc. Le Grand Cadi, Mohamed Saïd Athoumani a pris la parole au nom du mufti, pour dresser le bilan du chef de l’Etat.

 

C’est ainsi qu’il a loué «ses talents de gestionnaire, ses qualités de visionnaire, de rassembleur et surtout a dit toute la reconnaissance de celui qui s’est posé en garant de la sécurité». Mohamed Said Athoumani a mis en garde tous ceux qui voudraient «attenter à nos minerais les plus précieux qui sont la paix et la cohésion sociale en tuant, violant nos enfants». Le fléau du viol est une question d’intérêt public, selon l’orateur et la réponse à ce fléau devrait être apportée par tous les comoriens.


Azali Assoumani, n’a eu de cesse de rappeler toutes les réalisations mises en place, les chantiers lancés, les réformes institutionnelles entreprises, les rendez-vous pris depuis son accession au pouvoir en 2019 pour fournir à l’Etat comorien les outils efficaces afin d’atteindre l’émergence en 2030. Les écueils tels que le cyclone Kenneth en avril 2019 et la crise sanitaire de Covid-19, ont certes ralenti l’activité économique mais n’en «sont pas venus à bout». Côté social, il a dit «poursuivre le processus de mise en place de l’assurance maladie avec 8 milliards de francs, ainsi que la réforme de la Caisse nationale de prévoyance sociale». La régularité des salaires des fonctionnaires de l’Etat a été particulièrement mise en exergue avec comme point d’orgue : «le versement des salaires à l’avance».

«Une justice équitable»

Sur un autre volet, le chef de l’Etat a dit «la disponibilité du gouvernement à un dialogue inclusif, constructif et sincère avec toutes les forces vives de la Nation». Comme lors de son allocution à l’occasion de son investiture en 2019, il a tendu la main à l’opposition et a indiqué qu’il voulait que «celle-ci soit associée à la prise de décisions sur tous les sujets d’intérêt général». C’est dans ce sens-là, a-t-il poursuivi, qu’il a «mené notre pays vers un climat d’apaisement et de concorde nationale et que j’ai pris la décision par le passé et tout récemment, la décision d’accorder des grâces à de nombreux condamnés, y compris ceux (notamment l’ancien vice-président Djaffar Ahmed Saïd, ndlr) qui ont voulu porter atteinte à la sûreté de l’Etat et à ma propre personne».

La jeunesse n’était pas en reste lors de ce discours-bilan. «Le gouvernement a, ces deux dernières années, mis en œuvre de nombreux projets de développement en faveur des jeunes», a-t-il rappelé. Mais de préciser que «l’administration publique, ne pouvait à elle seule, répondre à leurs attentes. Il a plaidé pour plus de dynamisme et de créativité qu’ils devraient au service de l’entreprenariat».Quant au système judiciaire, il devrait être «juste et équitable afin que la population puisse s’en identifier». C’est ainsi qu’il a condamné «avec la plus grande fermeté», les assassinats, les enlèvements, les viols d’enfants et les violences faites aux enfants et aux femmes.

 

«J’appelle les forces de l’ordre, les ministères de la Justice, de l’Intérieur, de la Défense, la Commission des Droits de l’homme pour sensibiliser et éduquer davantage, mais pour aussi pour prévenir de tels actes». A la justice, il a demandé que «lumière soit faite sur les crimes odieux commis ces derniers temps». Le premier magistrat a soutenu qu’»une armée républicaine tout comme un système judiciaire équitable, sont indispensables à la stabilité d’une nation et son développement».Les portes du Palais présidentiel «restent ouvertes, et je reste attentif à toute proposition ou suggestion visant à contribuer à la consolidation de la paix et de la sécurité dans notre pays, pour un développement durable au service de notre peuple». 

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