Le conseiller diplomatique du président Azali Assoumani estime que célébrer un anniversaire pour un pouvoir qui agit et qui a de la vision, c’est un grand évènement. «Un pays insulaire qui a une histoire compliquée et qui a connu les moments les plus difficiles dans sa traversée du temps est un pays qui a des moments de clarté. Et la clarté, c’est de comprendre que le pays s’est consolidé et les Comoriens ont réappris à vivre ensemble.
Le bilan est déjà fait, je ne veux pas y revenir mais je sais que le pays est maîtrisé et la sécurité y est garantie», dit-il avant d’ajouter que «la paix et la sécurité ont été la pierre angulaire de l’action du président». Le conseiller souligne que «le deuxième point positif, c’est la vision de l’avenir qui permet à chaque Comorien de s’épanouir et d’être à la recherche d’un bien-être à travers par le plan Comores émergentes».
L’autre point saillant du président, selon lui, c’est le côté diplomatique. «Il est au centre des décisions des affaires du monde. Il permet à notre pays d’avoir une voix. Le président, vient d’être élu deuxième vice-président de l’Union africaine au nom de l’Afrique de l’Est, ce n’est pas tombé du ciel, c’est l’effort d’un gouvernement, d’un pays, d’un pouvoir et d’un président, qui par sa capacité à inscrire le pays sur la voie démocratique, à s’imposer au niveau de ses pairs pour faire comprendre aux autres pays de la région qu’il est «capables d’assurer cette responsabilité».
Il ajoute que «notre pays s’est engagé dans des conventions internationales sur les libertés et les droits de l’Homme. Donc, la vision de paix et diplomatique ont constitué pendant ces deux ans, un pilier important au niveau international».Concernant les infrastructures, l’ambassadeur note «plusieurs réalisations notamment au niveau des routes, de l’électricité en sachant que sans énergie et infrastructures, il n’y a point d’économie».
«Des preuves à la justice»
Dans le cadre de la santé, le locataire de Beit-salam, selon le conseiller, «veut à tout prix limiter les Comoriens d’aller se faire soigner à l’extérieur, d’où la construction de l’hôpital El-Maarouf», dont l’ouvrage est attendu en 2023. «Le président sait que le secteur privé doit être dynamique pour aider le pays à s’épanouir. L’administration ne crée pas d’emplois, il faut donc encourager le secteur privé. Des routes sont faites pour rapprocher les Comoriens, d’autres sont en construction. Il y’a cependant une vision d’une dynamique de développement intrinsèque», argue Ahamada Hamadi.
À propos de l’opposition qui crie la fin du mandat, l’ambassadeur souhaiterait que les opposants respectent la démocratie. «Nous avons besoin d’une opposition forte, solide, visionnaire et qui critique, mais pas d’une opposition qui se met en marge des principes démocratiques», propose-t-il avant de constater qu’»on n’a plus besoin d’une opposition qui crie à l’enlèvement et qui veut prendre le pouvoir de force».
Il se souvient avoir «vu quand Bob Denard et ses mercenaires venaient prendre le pouvoir sans aucun bruit. Ils venaient au petit matin prendre le pouvoir sans crier sur les toits. Mais l’opposition d’aujourd’hui est en train de traumatiser le pays. J’attends l’entendre critiquer le pouvoir mais en préservant la paix tout en s’inscrivant dans la démocratie». Ahamada Hamadi regrette le fait que la plupart des opposants du pouvoir aient gouverné alors qu’»ils comprennent que nous avons un pays fragile malgré leur volonté de continuer à traumatiser la population».
Concernant les critiques faites à la justice par rapport aux actes de viols et violences perpétrés ces derniers temps, le conseiller diplomatique du président déclare qu’il partage l’émotion, mais que le temps de l’émotion n’est pas celui de la justice. Cette dernière a besoin des preuves. «On ne juge pas quelqu’un parce qu’on prétend qu’il a commis un acte, on juge sur des preuves», argue-t-il. Tout ce qui se fait est, selon lui, condamnable mais «je pense qu’il y’a des cas qui relèvent de la psychiatrie. Que ce soit pour les viols ou les crimes. Ces gens-là mériteraient d’interner l’asile», propose-t-il. «La justice doit intervenir afin d’éviter que chacun se fasse justice».