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Deuxième session parlementaire 2022 I C’est parti pour 90 jours de travaux

Deuxième session parlementaire 2022 I C’est parti pour 90 jours de travaux

Politique | -   Abdallah Said Ali

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Le chef du parlement est revenu sur la spécificité de la session du mois d’octobre et s’est félicité des mesures prises pour faire face aux pénuries et à l’inflation avant de saluer l’esprit d’ouverture et de responsabilité manifesté ces dernières semaines par l’ancien gouverneur de Ngazidja, Mouigni Baraka Saïd Soilihi et par d’autres acteurs politiques de l’opposition.

 

Le président de l’Assemblée nationale, Moustadroine Abdou, a procédé, vendredi 7 octobre, à l’ouverture officielle de la deuxième session parlementaire ordinaire de l’Assemblée nationale en présence des membres du gouvernement. Il s’agit, selon le secrétaire général de cette institution, M’madi Hassan Oumouri, de la sixième session de la dixième législature.

L’article 80 de la Constitution

Le chef du parlement a appelé à faire une prière «aux personnes qui nous ont quittés» en référence aux agents fonctionnaires ayant servi l’institution. 
«C’est avec beaucoup de peine et de tristesse que je vous invite à prononcer une prière collective à la mémoire de l’un de nos collaborateurs qui nous a quitté tout récemment, suite à une grave maladie. Il s’agit du regretté Abdoulatuf Nadja qui a servi cette Institution avec assiduité, sérieux et efficacité, en qualité de rédacteur des lois et chef du Service des Affaires parlementaires et juridiques. Prions qu’Allah le Miséricordieux lui accorde son Pardon, et l’accueille dans son Paradis éternel», a-t-il dit.

Moustadroine Abdou a rappelé l’article 80 de la Constitution du 23 décembre 2001, révisée par le référendum du 30 juillet 2018 qui stipule que : «l’Assemblée de l’Union se réunit de plein droit en deux sessions ordinaires par an et la durée totale ne peut excéder six mois. Le calendrier des sessions est fixé selon les modalités déterminées par le Règlement intérieur de l’Assemblée». Ce dernier dispose en son article 28, que chaque année l’Assemblée se réunit de plein droit en deux sessions ordinaires et que la première s’ouvre le 1er vendredi du mois d’avril, tandis que la deuxième s’ouvre le premier vendredi du mois d’octobre.

Pénurie alimentaire et énergétique

Notons que la dernière session ordinaire de l’année appelée session budgétaire porte sur l’examen pour adoption du projet de loi des Finances préparé par le gouvernement pour l’année à venir. «Mais il faudrait aussi s’attendre à travailler sur d’autres projets de textes, parmi lesquels ceux qui sont destinés à mettre en œuvre les recommandations du Dialogue national inter-Comoriens du mois de février dernier. Je voudrais à cet égard réitérer l’appel que j’avais adressé au gouvernement lors de la cérémonie de clôture de la précédente session. J’avais souhaité en effet que le gouvernement procède au dépôt de ses projets de loi auprès de l’Assemblée, avant ou dès l’ouverture de la session, pour permettre aux députés de disposer de suffisamment de temps pour les examiner», a précisé le président de l’Assemblée.
Moustadroine Abdou a fait mention de la récente accession du député Zoubeir Mohamed Ahmed aux responsabilités de président du parlement international pour la tolérance et la paix. «C’est un grand honneur qui est fait à notre institution parlementaire et à notre pays», dit-il.


Dans un autre onglet, le président de l’Assemblée laisse entendre que «la pandémie de la Covid-19 et la crise russo-ukrainienne ont paralysé l’économie mondiale, (…). Cette crise a anéanti les efforts engagés pour promouvoir le développement économique et social de notre pays. Il ajoute : «faut-il rappeler que le gouvernement n’a ménagé aucun effort pour atténuer les effets de cette crise, sur le quotidien de la population ? Plusieurs mesures volontaristes ont été prises et mises en application. Je citerai entre autres, la mise en place d’un fonds de garantie permettant aux opérateurs économiques du secteur privé d’accéder au crédit bancaire pour assurer l’approvisionnement régulier du pays en produits de première nécessité, l’acquisition d’un navire pour acheminer les conteneurs en souffrance dans les ports d’éclatement de la région, la subvention du pain, des produits pétroliers, et du riz ordinaire, etc. pour un montant d’un milliard de francs comoriens».


Et le président de l’Assemblée de poursuivre : «les résultats commencent à être ressentis puisque les pénuries diminuent de jour en jour. Après les produits pétroliers, le marché du riz vient de retrouver ces derniers jours une situation normale. Certes, tous les problèmes ne sont pas encore résolus d’une manière pérenne. Il y a encore la question du pouvoir d’achat qui reste encore préoccupante du fait de la pression de l’inflation dont les causes sont avant tout liées au marché international. Mais il faut rester optimiste puisque beaucoup d’indices montrent que le gouvernement s’emploie à juguler cette inflation en vue d’améliorer le pouvoir d’achat de la population».
Moustadroine Abdou a saisi cette occasion pour saluer l’esprit d’ouverture et de responsabilité manifesté ces dernières semaines par l’ancien gouverneur de Ngazidja, Mouigni Baraka Saïd Soilihi et par d’autres acteurs politiques de l’opposition. «Qu’ils sachent qu’ils ont les encouragements de la représentation nationale dans son ensemble. Cet élan d’ouverture politique est un signe patent du renforcement de la démocratie, et de l’Etat de droit dans notre pays», a-t-il mentionné.


Moustadroine Abdou appelle à regarder l’histoire politique récente avec recul. «Je saisis cette opportunité pour rappeler à ceux qui aujourd’hui reprochent au pouvoir de ne pas appliquer la Constitution de 2001,  qu’ils naviguent à contre-courant de la démocratie, qu’ils prétendent pourtant défendre. Il n’est pas inutile de noter en toute objectivité, qu’en dépit du fait que la constitution confère au chef de l’Etat, quel qu’il soit, le droit de soumettre à l’approbation du peuple souverain, une proposition de révision constitutionnelle, le président Azali reste animé de la bonne volonté et de l’obsession à rechercher le compromis pour la stabilité de nos institutions et la cohésion nationale», croit-il savoir.

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