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Dhoihir Dhoulkamal,«J’exhorte le président de la République à convoquer le collège électoral dès ce soir»

Dhoihir Dhoulkamal,«J’exhorte le président de la République à convoquer le collège électoral dès ce soir»

Politique | -   Ali Abdou

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Pour l’élu de la cinquième circonscription électorale, le toilettage du code électoral n’est pas lié à l’organisation d’une élection. C’est pour cette raison qu’il exhorte le président de la République à convoquer le collège électoral, puisque rien et absolument rien ne peut l’empêcher de le faire.

 

Tard dans l’après-midi du samedi 24 novembre, jour de la séance plénière relative au vote du projet de loi d’habilitation, le vice-président de l’Assemblée de l’Union, Dhoihir Dhoulkamal, a tenu à clarifier certains points suite au tapage médiatique de certains de ses collègues députés par rapport au projet de loi. Dhoihir Dhoulkamal faisait bien sûr allusion à un collègue de Mwali qui a parlé de corruption supposée au sein de la représentation nationale. Par rapport aux réactions de ces députés, le vice-président Dhoulkamal constate avoir été «personnellement visé». D’où ses mises au points par rapport à ce qui s’est passé au Palais du peuple.


Le parlementaire a rappelé que le pays est à la veille d’une révision constitutionnelle, qui prévoit par la volonté du peuple comorien, l’organisation des élections des gouverneurs des îles et du président de la République très prochainement. Une volonté qui, selon lui, était exprimée clairement dans la Constitution. Et pour ce faire, il faut que certains textes soient révisés pour être applicables dans le cadre de ces échéances électorales annoncées. «Le problème est que certaines autorités, au premier plan les députés, sont en train de mentir au peuple comorien en expliquant des choses qui font croire que les ordonnances sont un grand pêché. Or, nous savons très bien que les députés siégeant actuellement à l’Assemblée nationale sont tous élus à partir des circonstances électorales issues des ordonnances prises par les précédents présidents de la République», précise-t-il.


Pour lui, la loi d’habilitation est la première étape à franchir pour rendre possible les ordonnances. Pour illustrer ses propos, il a cité la France où l’actuel chef de l’Etat légifère par ordonnances en modifiant des grands textes comme le code du travail. Dhoihir Dhoulkamal demande à ses collègues à cesser de mentir le peuple. «Certains députés font croire aux Comoriens que si, aujourd’hui, le président de la République ne prend pas des ordonnances, il n’y aurait pas d’élections. Or, c’est complétement faux puisque l’article 53 de la constitution prévoit déjà les conditions d’éligibilité du président de l’Union des Comores», soutient l’élu de la 5ème circonscription électorale. Quant au toilettage du code électoral pour clarifier certaines dispositions qui n’existent pas dans la nouvelle constitution et d’autres à mettre à jour, le vice-président de l’Assemblée a fait part de l’article 116 de la nouvelle constitution, qui autorise le chef de l’État à organiser des élections sans toiletter le code électoral. Cet article 116 dispose que «les traités et accords internationaux, les lois, les ordonnances et les règlements actuellement en vigueur lorsqu’ils ne sont pas contraires à la présente Constitution, demeurent applicables». Et de poursuivre que «la question est de savoir, est ce qu’on peut aller aux élections, moi je dis qu’on peut aller aux élections. D’ailleurs, moi, j’exhorte le président de la République à convoquer le collège électoral dès ce soir, puisque rien et absolument rien, ne lui empêche, puisque rien n’est lié à une modification du code électoral».



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