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Dhoihir Dhoulkamal devant la presse : «Le gouvernement se réjouit du communiqué équilibré de l’Union africaine»

Dhoihir Dhoulkamal devant la presse : «Le gouvernement se réjouit du communiqué équilibré de l’Union africaine»

Politique | -

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Le ministre des Affaires étrangères, Dhoihir Dhoulkamal a réagi suite au communiqué de l’Union africaine sur la situation aux Comores. Pour lui, le message de l’organisation panafricaine est équilibré. Par contre, le chef de la diplomatie fait savoir catégoriquement "qu’il n’y a pas de prisonniers politiques" aux Comores, "mais des politiciens qui ont commis des fautes graves et soupçonnés par la justice".

 

Le ministre des Affaires étrangères, Dhoihir Dhoulkamal, a convié la presse samedi, dans la salle de conférence de son ministère, pour «faire un tour d’horizon sur l’action diplomatique» des Comores. Le ministre s’est focalisé sur le communiqué de l’Union africaine (Ua) «adopté par le Conseil de paix et de sécurité (Cps) de cette organisation panafricaine, lors de sa 1039ème réunion tenue le 19 octobre 2021, sur l’examen du rapport de la Mission technique d’intervention rapide (Term) aux Comores».


Sur ce point, Dhoihir Dhoulkamal a fait savoir que le gouvernement se réjouit de ce communiqué équilibré de l’Union africaine. «Dans ce rapport, l’Ua salue, à juste titre, les efforts substantiels déployés par les autorités comoriennes […], pour atténuer les conséquences de ces défis et préserver ainsi, la paix et l’élan de développement engagé», a-t-il souligné ajoutant que «le gouvernement a reçu positivement la disponibilité de l’Union africaine d’accompagner la dynamique engagée, tant sur le plan social, paramètre important pour le dialogue national».

 

Interrogé sur la recommandation du point numéro cinq du communiqué, à savoir l’appel au gouvernement comorien «à libérer tous les détenus politiques et à engager des procédures judiciaires pour ceux qui sont soupçonnés d’avoir commis des délits, conformément aux lois du pays», le patron de la diplomatie comorienne rétorque en contredisant l’organisation continentale. «Il n’y a pas des prisonniers politiques dans notre pays, il y a des politiciens qui ont commis des fautes graves et soupçonnés par la justice.

Et c’est à la justice de se prononcer pour les libérer ou non. Le pouvoir exécutif ne s’ingère pas dans le pouvoir judiciaire», a-t-il rectifié.Sur la question du dialogue national, le chef de la diplomatie comorienne a appelé l’opposition à prendre part à ce grand rendez-vous. «Pour qu’il y ait dialogue, il faut bien évidement que tous le monde soit là. C’est l’idéal. Mais cela n’empêche que le dialogue se tienne. Si l’opposition refuse de participer, les autres groupements politiques et sociaux participeront, le dialogue aura lieu», a indiqué l’ancien vice-président de l’Assemblée nationale.

«Pas de prisonniers politique aux Comores»

«Certes, nous voulons un dialogue avec nos frères de l’opposition, mais l’importance ce sont les résultats du dialogue et non le nombre des participants», a-t-il ajouté. Au cours de la conférence, Dhoihir Dhoulkamal est revenu en bref sur les grands rendez-vous diplomatiques que les Comores ont assisté et participeront cette année. Il a parlé entre autre, le 60è anniversaire du mouvement des pays non-alignés en Serbie, du 11 au 12 octobre.


Il citera également la revue annuelle des Nations-unies sur les droits humains à Genève, la réunion ministérielle en Italie, le sommet de l’Ua en Ethiopie. Réunion ministérielle de l’Ua et l’Union européenne à Kigali au Rwanda la Cop26 à Glasgow, le Conseil des ministres de l’Iora, le 17 novembre prochain, le Conseil des ministres extraordinaire de la Coi, le 26 novembre 2021 à l’île de la Réunion sous le thème de la relance économique post-covid».

Chamsoudine Saïd Mhadji

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