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Dialogue Comores-Union européenne : Des échanges pour un partenariat équilibré

Dialogue Comores-Union européenne : Des échanges pour un partenariat équilibré

Politique | -   Abdallah Mzembaba

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Partenariat économique, démocratie, droits de l’homme, climat des affaires, les échanges entre l’Union des Comores et l’Union européenne ont connu quelques légères avancées même si les deux parties ne partagent pas la même approche dans divers sujets. Pour autant, les délégués des deux parties croient aux vertus du dialogue et comptent bien poursuivre les échanges pour aplanir les divergences sur certains sujets et parvenir à des compromis sur d’autres. Un communiqué final conjoint est attendu ce mercredi 10 juillet.

 

La quatrième session du dialogue Comores-Union européenne a été ouverte hier 9 juillet à Moroni en présence des officiels des deux parties au cours d’une séance organisée au ministère des Affaires étrangères. La rencontre en question entre dans le cadre des échanges réguliers prévus dans l’Accord de Cotonou de l’an 2000 qui précise dans l’article 8 que « les parties mènent, de façon régulière, un dialogue politique global, équilibré et approfondi conduisant à des engagements mutuels », le gouvernement a rencontré l’Union européenne (Ue) hier dans l’après-midi au ministère des Affaires étrangères. Cette quatrième session du dialogue politique entre les deux parties consistait à revoir les relations et les domaines dans lesquels l’Union des Comores et l’Union européenne sont liées conformément à l’Accord de partenariat de Cotonou (lire encadré). Ces domaines concernent notamment la pêche, la formation professionnelle, les libertés individuelles, les routes ou encore le secteur économique et la politique. Il s’agissait donc de revoir ces secteurs, notamment les nouvelles formes d’accompagnement, échanger sur d’autres aspects en trait au partenariat et trouver des solutions, sinon définir des nouvelles voies devant mener à des résultats satisfaisant pour les deux parties. 

L’ambassadeur Mahmoud Soilihi (Lamartine), facilitateur des échanges, a expliqué à la presse que l’Ue a « félicité le gouvernement comorien pour l’amélioration des recettes douanières et fiscales, et a renouvelé sa disponibilité à mettre en exécution les programmes relatifs à la formation professionnelle et à la bonne gouvernance ».
Pour ce qui est des autres programmes, « il y a une nécessité de les réexaminer ». Cela concerne la justice et les routes notamment. Au niveau des libertés individuelles et de la presse, « ils ont montré leurs préoccupations et nous leur avons expliqué notre position notamment après les Assises nationales qui ont tracé la route qui a conduit au référendum et à l’élection présidentielle ». De son côté, Giovanni Di Girolamo, ambassadeur et chef de la délégation de l’Ue auprès de Madagascar et de l’Union des Comores, a rappelé l’importance des valeurs fondamentales de l’Ue, telles que la démocratie, l’état de droit et le respect des libertés individuelles. Un discours que partage Jacqueline Bassa-Mazzoni, ambassadrice de France auprès de l’Union des Comores, qui ne manquera pas de souligner le fait que les échanges aient été francs et constructifs sur la situation politique et économique, entre autres.

 

 


Pour Giovanni Di Girolamo, « ces échanges sont importants et le gouvernement comorien a présenté sa vision des choses. Nous avons pu parler de plusieurs sujets et même s’il y a des différences d’opinions, cela reste nécessaire et utile puisque le plus important est d’échanger. C’est cela la base ». Si dans le domaine des libertés « il y a des progrès à faire, il ne faut pas non plus passer outre cette disponibilité et cette volonté manifeste du gouvernement comorien à débattre avec nous sur ce sujet et sur d’autres encore. Il ne faut surtout pas oublier que les Comores sont souverains et que ces échanges se font sur un ton amical », tiendra à préciser le chef de la délégation de l’Ue.
Pour ce qui est des investissements « il faut travailler davantage pour instaurer un climat des affaires rassurant pouvant stimuler et mettre en confiance les investisseurs, notamment dans le domaine juridique. L’accord de partenariat économique que nous avons signé devrait permettre une expansion de la coopération économique entre l’Europe et les Comores », affirme Giovanni Di Girolamo.

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