Le directeur de cabinet à la présidence a convié la presse vendredi dernier pour évoquer divers sujets notamment les résultats du dialogue inter comoriens mais aussi des dispositions spéciales prises par le gouvernement pendant le mois de Ramadhwani. A ce sujet, pour ce début du mois béni, Daniel Ali Bandar a fait savoir que tout a été pris en compte pour faire face à une flambée des prix et qu’il n’y aura aucune pénurie sur les produits de première nécessité.
Il a aussi fait savoir que le gouvernement veut mettre en place une stratégie de stabilisation des prix au-delà des 30 jours du ramadhwani. «Nous avons déjà discuté avec les opérateurs économiques et en collaboration avec le ministère de l’Economie, les dispositions nécessaires ont été prises pour que les prix soient à la portée de la population. Les structures accompagnatrices, la brigade des prix et les structures de l’économie extérieures ont la charge de veiller à ce qu’il n’y ait pas de difficultés par rapport à cela», a-t-il annoncé.
Les travaux du dialogue inter comoriens ayant pris fin, le directeur de cabinet souhaite voir «une mise en œuvre rapide» des recommandations étant donné que la session parlementaire a été officiellement ouverte vendredi matin. Il a indiqué que les textes qui doivent faire l’objet de projets de lois seront transmis au parlement. Les autres recommandations qui nécessitent d’autres actes administratifs seront traitées par les services compétents.
Revoir le mandat
Répondant à la question sur le budget du dialogue, Daniel Ali Bandar a expliqué qu’il serait hasardeux de se prononcer sur un montant au risque d’être dans l’approximation. «Jusqu’à présent, la commission chargée du dialogue ne m’a pas encore remis le rapport d’activités», devait-il dire. Le directeur de cabinet à la présidence a tenu à apporter plus d’éclaircissements sur les thèmes discutés au cours du dialogue.Selon lui, «il y a des points qui vont faire l’objet de projets de lois, d’autres qui vont faire l’objet d’une charte et ceux qui vont faire l’objet d’arrêtés et d’une note d’application tout simplement».
Sur la loi relative aux partis politiques, il a été proposé que chaque membre d’un parti politique dispose d’une carte biométrique. De là à penser que chaque parti politique va devoir payer une taxe à l’Etat ? «Non», a d’abord répondu Daniel Ali Bandar. «Au contraire, nous avons souligné que l’Etat doit accompagner. Maintenant, pour les partis politiques, parmi leurs moyens d’existence, il y aura comme d’habitude les cotisations mais aussi les subventions de l’Etat qui devraient revenir de droit aux partis politiques. Il ne sera pas obligatoire de faire cette carte au ministère de l’intérieur, on peut s’accorder sur un endroit spécial pour cela», a-t-il mentionné.
Le directeur de cabinet à la présidence est revenu sur la remise en liberté conditionnelle d’une soixantaine de prisonniers et sur les critères d’éligibilité. Daniel Ali Bandar s’est montré surpris lorsque la question, selon laquelle des agresseurs sexuels en font partie et que le procureur général a eu échos de cette information, lui ait été posée. «Si cela est vrai je vais appeler le procureur général pour revoir le mandat et suivre les procédures prévues pour un retour de ces gens en prison», s’est-il engagé.
Enfin, Daniel Ali Bandar a levé le doute sur deux sujets essentiels : le supposé malentendu entre lui et l’ancien ministre Said Ali Said Chayhane mais aussi les dires selon lesquelles le chef de l’Etat s’est rendu à Paris pour des soins. «Entre moi et Said Ali Chayhane il n’y a aucun problème, nous nous entendons parfaitement bien. Par rapport à ce qui est rapporté sur les réseaux sociaux au sujet du chef de l’Etat, il se porte bien et je viens de lui parler. Il est à l’aéroport pour regagner (samedi) les Comores», a-t-il déclaré.