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Dialogue inter-comorien / La Mouvance remet son rapport au chef de l’Etat

Dialogue inter-comorien / La Mouvance remet son rapport au chef de l’Etat

Politique | -   Mohamed Youssouf

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Suite au dialogue inter comorien ouvert par l’Union africaine, la Mouvance présidentielle est reçue au Palais présidentiel pour remettre son rapport et décliner les résultats obtenus. Houmed Msaidié met l’accent sur l’ordre du jour commun accepté par les différentes parties et confirme la venue prochaine de la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples « parce que l’opposition parle de dictature et qu’évidemment nous pensons le contraire».

 

Le président de la République Azali Assoumani a reçu hier dans la journée la Mouvance présidentielle et ce, après les trois séances de dialogue organisés vendredi, samedi et dimanche dernier avec les leaders de l’Opposition, sous la direction de l’Union africaine. Selon le leader du parti Radhi, Houmed Msaidié, la Mouvance présidentielle est allée à la rencontre du chef de l’Etat pour lui remettre son rapport suite aux échanges intervenus avec l’opposition. «Nous sommes venus faire le compte rendu suivant l’ordre du jour commun que les différentes parties ont adopté. Nous sommes revenus sur les mesures d’apaisement préconisées mais aussi sur le prolongement des discussions devant nous permettre d’aller vers les élections présidentielles.

La suite appartient au président notamment pour rencontre le chef de l’Opposition en vue d’amorcer la suite des échanges», a expliqué l’ancien ministre de l’Intérieur avant de s’étaler sur les mesures d’apaisement, notamment les accusations portant sur le non-respect des droits humains. « La Mouvance n’a aucun problème quant au respect des droits et libertés fondamentaux. La preuve, c’est elle qui aura demandé à l’Union africaine de dépêcher sa commission aux droits de l’Homme et des peuples pour venir constater que tout ce qu’on raconte sur les réseaux sociaux n’est que mensonges. Si l’on a fait cette demande, c’est parce que nous savons que d’autres pays démocratiques bafouent plus les libertés qu’ici. Loin de nous de nier le fait que certaines actions peuvent survenir mais les accusations de dictature n’ont rien à voir avec la réalité »,  a poursuivi Houmed Msaidié. Ce dernier se projette sur la suite des discussions.


Il affirme que l’idée de poursuivre les échanges sans que l’Ua en soit partie prenante vienne de Ramtane Lamamra. «Les autres avaient refusé l’idée de continuer sans l’Union africaine. Ils veulent toujours que l’on soit assisté. Heureusement qu’un accord a été arraché pour qu’on prenne nos responsabilités et pour cela, nous attendons la rencontre entre le chef de l’Etat et l’opposition», devait-il conclure. Pour le conseiller diplomatique d’Azali Assoumani, « les Comoriens ont toute la latitude et la capacité de se réunir au nom de l’intérêt supérieur de la Nation. L’on a l’habitude de nous retrouver dans nos différents évènements notamment coutumiers ». Quant aux mesures d’apaisement évoquées,  Djaé Ahamada Chanfi trouve qu’ «aucune proposition n’est venue sur la table du président ». « Contrairement aux dires, nous ne sommes pas en crise. En matière de liberté de la presse, nous sommes mieux avancés par rapport aux autres mais si demain la presse apporte une proposition sur cette liberté de la presse sans qu’elle déstabilise le pays et l’Etat, cette proposition sera immédiatement signée. Idem pour la commission nationale des droits de l’Homme puisque les membres seraient déjà votés et qu’ils seraient en train de travailler.

Je rappelle que pour cette commission, aucune proposition n’est venue alors que nous allons accueillir la commission africaine et que par conséquent, la nôtre doit être légale et légitime », dira l’ancien vice-président de l’Assemblée de l’Union. Il laissera entendre que l’arrêté pris par l’ancien ministre de l’Intérieur, Ahmed El Barwane que d’aucuns qualifient de «liberticide » pourrait être suspendu « pour permettre à tout un chacun de pouvoir s’exprimer». «Les discussions continuent pour dégager les voies et moyens devant nous permettre d’avoir des élections transparentes et sécurisées», affirmera-t-il en guise de mot de la fin.


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