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Dialogue inter-comoriens-Azali Assoumani : «la concertation et le consensus nous ont toujours permis de surmonter des conflits»

Dialogue inter-comoriens-Azali Assoumani : «la concertation et le consensus nous ont toujours permis de surmonter des conflits»

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La cérémonie d’ouverture a vu la participation massive des représentations diplomatiques accrédités en Union des Comores. Elle marque le début des travaux de groupe prévus se tenir du 1er au 4 mars. La représentante spéciale de l’Union africaine, Hawa Ahmed Youssouf, a rappelé que la présence de l’organisation panafricaine à cette rencontre était «significative». Durant ces quatre jours, les participants à ce dialogue vont se pencher sur neuf thématiques. Le grand mufti de la République, Aboubacar Abdillah Djamalilaili, a appelé les autorités, la classe politique et tous les Comoriens à privilégier d’abord les intérêts supérieurs du pays, à rester toujours unis pour faire face aux grands défis des Comores.La cérémonie d’ouverture a vu la participation massive des représentations diplomatiques accrédités en Union des Comores. Elle marque le début des travaux de groupe prévus se tenir du 1er au 4 mars. La représentante spéciale de l’Union africaine, Hawa Ahmed Youssouf, a rappelé que la présence de l’organisation panafricaine à cette rencontre était «significative». Durant ces quatre jours, les participants à ce dialogue vont se pencher sur neuf thématiques. Le grand mufti de la République, Aboubacar Abdillah Djamalilaili, a appelé les autorités, la classe politique et tous les Comoriens à privilégier d’abord les intérêts supérieurs du pays, à rester toujours unis pour faire face aux grands défis des Comores.

 

Le chef de l’Etat a procédé, hier 28 février au palais du peuple de Hamramba, à l’ouverture officielle du Dialogue inter-comoriens depuis le 9 septembre 2021 et qui a pour finalité, selon Azali Assoumani, de créer les conditions propices à un climat de paix, de stabilité et de sérénité susceptible de conduire vers un développement durable de l’Union des Comores. «La participation des forces vives de la Nation à cette rencontre constitue une manifestation incontestable de la confiance placée à ce dialogue», a souligné le président de la République.

 

Cette cérémonie d’ouverture qui a vu la participation massive des représentations diplomatiques accrédités en Union des Comores marque le début des travaux de groupe prévus se tenir du 1er au 4 mars.Le palais du peuple de Moroni a été inondé de monde, des membres du gouvernement, des représentants de «l’opposition républicaine», l’Union africaine, un délégué du parlement panafricain, des représentants des organisations de la société civile, des ambassadeurs et des délégués des organisations internationales accréditées aux Comores avaient assisté à la cérémonie d’ouverture.

Neuf thématiques

Le délégué de l’opposition au dialogue, l’ancien député Oumouri M’madi Hassani, qui se dit membre de l’opposition républicaine a déploré le fait que ce dialogue n’a pas accordé à ces thématiques la question de la violence. «A un moment où nous assistons à une montée inquiétante de toute forme de violence».
Sur ce point, lors de son allocution, Azali Assoumani a rappelé que la liste des thématiques proposées n’est pas exhaustive. «Il est l’occasion idéale de faire connaitre toutes nos doléances et nos aspirations. (…).

 

Rappelons que la concertation et le consensus nous ont toujours permis de surmonter des conflits qui semblaient sans solutions, parce qu’ils remettaient en cause l’unité même de la Nation. Plus récemment, la tenue des assises nationales en 2018 a permis à travers la réalisation du bilan des 42 ans d’indépendance du pays de faire les recommandations nécessaires pour plus de cohésion nationale et de bonne gouvernance», a-t-il rappelé.Du coté des représentations diplomatiques, lors de son intervention, le coordinateur résident du système des Nations-unies a fait une brève analyse sur les différentes thématiques retenues au cours de ce dialogue. Selon-lui, les reformes, objet du présent dialogue, requièrent une attention particulière.

La cohésion sociale et l’unité nationale

Sur le cadre électoral, le cadre onusien avance que cette réforme «aura un impact majeur sur l’impartialité, la transparence l’intégrité et la crédibilité des processus électoraux. La démocratie sera renforcée et les droits de l’homme protégés». Quant à la reforme sur le découpage électoral, cela peut considérablement contribuer à prévenir des conflits si elle est opérée de manière à ne pas favoriser un parti, un groupe ou une région par rapport à l’autre.Elle ne devrait pas non plus exclure ou restreindre de manière déraisonnable le droit des citoyens à la participation et au libre choix de leurs représentants.

Quant à la réforme de la gouvernance locale, le coordinateur résident pense qu’elle impactera à la participation citoyenne, à la démocratie, à l’accès équitable aux services administratifs, financiers et sociaux de base ainsi que la cohésion sociale et l’unité nationale. La représentante de l’Union africaine, Hawa Ahmed Youssouf, affirme que la présence de l’Union africaine à cette rencontre était «significative». «Nous voulons la stabilité de l’Union des Comores, le rapprochement des frères comoriens sans condition préalable. Nous encourageons le dialogue inclusif des échanges sincères constructifs et fructueux». Oumouri M’madi Hassani a plaidé pour une thématique propre à la Diaspora de «droit et devoir de «la diaspora».

«L’opposition républicaine»

L’ancien député a parlé de l’emploi des jeunes et des maux qui rongent l’institution judiciaire, demandant la grâce du chef de l’Etat en faveur de personnalités politiques condamnées. «Nous, partis de l’opposition républicaine sollicitons au président de la république Azali Assoumani d’user de ses prérogatives en ce premier jour du dialogue et à l’approche du mois de Ramadhwani d’avoir une pensée positive aux prisonniers politiques jugés en les graciant». Il a aussi parlé de la vie chère aux Comores et a fustigé «la pensée unique et rigide». De son côté, la représentante de la société civile Sitti M’maka a montré l’importance et la place de la société civile dans le développement socio-économique, demandant «une protection des travailleurs et une meilleure répartition des richesses».


Pour la mouvance présidentielle, le secrétaire général, Youssouf Mlipva, estime que le dialogue s’impose à un moment charnière de notre histoire face à de nombreux défis multidimensionnels, politiques, économiques, sociaux, sanitaires et géostratégique. «Si ce dialogue est éminemment politique, ce moment est une opportunité pour discuter de tous les aspects des problèmes qui nous assaillent», a-t-il mentionné. Les travaux thématiques démarrent à partir de ce matin.

Mariata Moussa (avec Csm)

 

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