logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Dialogue inter-comoriens I Reprise des travaux centrés sur les trois dernières thématiques

Dialogue inter-comoriens I Reprise des travaux centrés sur les trois dernières thématiques

Politique | -

image article une
Après l’étude des sept premiers axes thématiques la semaine dernière, le Dialogue national a repris hier avec l’introduction de trois nouveaux thèmes à savoir “la Gouvernance locale, le Dialogue public-privé et la Diaspora”. Trois groupes ont échangé hier sur ces thèmes dans trois salles différentes.

 

Après un arrêt de quatre jours, les participants au Dialogue national ont réenclenché la machine hier à l’Assemblée nationale. En effet, “la Gouvernance locale, le Dialogue public-privé et la Diaspora” sont les nouvelles thématiques qui ont animé les échanges, après l’étude des sept premiers la semaine dernière. Rappelons que ces axes de réflexion feront l’objet d’un avant-projet de loi les 14 et 15 mars prochains lors des séances plénières.
La Diaspora

Pour la journée d’hier, conformément aux thématiques, trois groupes répartis dans trois salles ont procédé à l’élection des présidents et des rapporteurs mais surtout à la validation de la méthodologie de travail. Lors de son discours prononcé le jour de l’ouverture du Dialogue national, l’ancien député Oumouri Madi Hassane avait plaidé pour l’intégration d’une thématique dédiée à la diaspora, expliquant qu’elle constituait “25% du Pib”. Sa requête a donc eu écho auprès de la coordination en charge du Dialogue qui a introduit la thématique dans cette deuxième phase des discussions. Bien que le groupe soit, pour l’heure, dépourvu de consultant, des doléances de la diaspora ont été enregistrées. “Les Comoriens qui réussissent en France, sont machinalement exclus de la communauté et c’est sans parler des métis”, a déploré Nourdine Mlanao, l’un des experts du groupe.

La gouvernance locale

Même résonnance chez Marie Omar, française de naissance, mais “comorienne à part entière”. “Je trouve que nous ne sommes pas bien accueillis. Dès que j’arrive à l’aéroport, je sens une certaine barrière entre moi et mon propre pays”, a fait savoir celle qui a trouvé le début des travaux “enrichissant”. Nourdine Mlanao parle d’un “problème de moralité”, faisant le lien avec la thématique de la moralisation de la vie publique, paix, sécurité et stabilité dont il est le consultant.


Dirigé par l’enseignant de philosophie, Mohamed El-Had Ali Mohamed Kari, ce groupe thématique regroupait un nombre important de maires. Ces derniers n’ont toujours pas reçu leur budget de fonctionnement de 5 millions, conformément à l’article 52 de la loi des finances de 2021. C’est sur cela que s’ancre la proposition de cette thématique. Le groupe a exposé quatre premiers axes autour desquels tourneront les échanges à savoir, le budget local, la coopération décentralisée, l’intercommunalité, le complément juridique et la mise en place des manuels de procédures communaux. “Il faut que, pour la question de la fiscalité locale, les représentants des communes puissent jouir d’un principe de subsidiarité, palliatif soit-il”, a fait savoir le consultant du groupe.

Le dialogue public-privé

Tel est le nom donné par la coordination à cet axe thématique. Mais dans les travaux au préalable d’hier, les membres l’ont baptisé “réduction de la dépendance économique”, selon le rapporteur désigné du groupe, Chamsoudine Saïd Mhadji, avant d’ajouter que le dialogue public-privé se meut en “sous-partie” de la thématique proposée.Le groupe thématique dirigé par Ali Mohamed a dressé un répertoire des problèmes qui seraient à l’origine de l’insuffisance alimentaire comme “le manque de formation dans le secteur agricole, la perte de confiance en l’agriculture due au manque de conservation et l’absence d’accompagnement chez les agriculteurs traditionnels”. Pour y remédier, “le renforcement des formations, le suivi des agriculteurs et un comité insulaire qui veille à la conservation ont été proposés”, a rapporté Chamsoudine Saïd Mhadji.

Housni Hassani

Commentaires