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Dialogue inter-comoriens I «Etude approfondie» des derniers axes thématiques

Dialogue inter-comoriens I «Etude approfondie» des derniers axes thématiques

Politique | -

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Les travaux du Dialogue national se poursuivent. Après la phase des votes des présidents et rapporteurs, les participants ont entamé une phase “d’étude approfondie” des trois derniers thématiques qui ont fait leur entrée à la table des discussions. Certains groupes comme celui discutant sur la gouvernance locale, se sont subdivisées en plusieurs sous-parties pour “pérenniser les travaux”.

 

Le deuxième jour de réflexions de la deuxième phase des ateliers, était consacré à une étude “approfondie des thématiques” de la Diaspora, du dialogue public-privé et de la gouvernance locale. Ce dernier groupe thématique a préféré se subdiviser en sous-parties pour “pérenniser les travaux”, selon ses membres. En tout, ce sont “cinq sous-parties conformément au nombre de sous-thème que le groupe a proposé”.

La Diaspora

Chacune de ces sous-parties était sommée de faire parvenir au présidium du groupe des recommandations qui seront rendues publiques aujourd’hui.
“Nous sommes là pour une réforme. On ne peut se résoudre à constamment copier ce qui existe déjà, on se doit d’avoir un esprit créatif”, a lancé le président du groupe thématique “la Diaspora” qui, contrairement au premier jour, avait mobilisé moins de participants. Partant de ce principe-là, les membres du groupe ont mis sur la table, de nombreuses recommandations qui témoignent du réel besoin de la Diaspora de s’incorporer dans le quotidien des Comoriens de l’intérieur, être eux-mêmes des “Comoriens à part entière”.


Le secteur de la douane a cristallisé la majeure partie des propositions des membres de la Diaspora. Mouinat Housseine plaide pour “une réduction de 30% des taxes douanières” des produits de la Diaspora. Un autre participant a, quant à lui, proposé de revoir “à la baisse les coûts des billets” qui, selon lui, ont connu “un bond inexplicable depuis 2016”. Le procureur général, Mohamed Soilihi Djaé, a proposé de constituer un carnet qui aurait comme titre, “les membres de la diaspora méritent les mêmes droits que les citoyens de l’intérieur”.


Il s’est également appliqué à faire la différence entre droit, devoir et privilège de la diaspora. La question de l’éligibilité des membres de la diaspora a émergé. “Si les comoriens vivant à l’extérieur bénéficient des mêmes droits que les Comoriens résidant au pays, ils ne seront plus obligés, comme le veut la loi en vigueur, de séjourner au pays (les douze mois) précédant des élections auxquelles ils souhaitent se présenter”, a déclaré Mohamed Soilihi Djaé.


S’agissant de l’axe thématique dialogue public-privé, depuis baptisé “réduction de la dépendance économique”, le groupe s’est surtout concentré sur la question de savoir comment assurer “l’abondance des produits de première nécessité”. Pour en venir à bout, le président du groupe, le directeur du port de Moya, Youssouf Mohamed Ben Ali, propose de réguler le marché. “Les commerçants ne peuvent s’autoriser des inflations indépendamment de l’Etat”, a-t-il pesté. Pour la question de la conservation des produits agricoles, Youssouf Mohamed Ben Ali croit savoir que “la mise en place d’un comité de lutt contre la concurrence des prix” faisait partie des propositions nées des échanges.

Housni Hassani

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