Le secrétaire exécutif de Front commun des forces vives, Ahmed Hassane El-Barwane, a jugée «nulle et non avenu» la réponse du chef de d’Etat, Azali Assoumani, dans son courrier en date du 13 octobre adressé aux partis et mouvements de l’opposition en réponse à leur lettre du 12 septembre.Le président de la République avait notamment exprimé son étonnement sur «la forme et le ton choisi» par le Front commun ainsi que le changement de dénomination des expéditeurs de la réponse. La lettre d’invitation au dialogue, en date du 9 septembre, avait été adressée séparément à des partis politiques. Mais l’opposition a préféré répondre, le 12 septembre, au nom du Front commun des forces vives.
Aucune doléance satisfaite
Le chef de l’Etat, dans ce même courrier, a fait aussi part de sa disponibilité à accueillir l’opposition à tout moment pour un dialogue «sincère, inclusif et constructif».
S’agissant de la réponse propre dite du président, Hassane Ahmed El-Barwane, estime que les doléances de l’opposition n’avaient obtenu aucune réponse de la part du locataire de Beit-Salam. «Nous ne sommes pas satisfaits de sa réponse. Il n’a rien répondu sur nos revendications. Cette lettre est nulle et non avenue», dit le secrétaire général du parti Juwa.
«Nous n’irons pas à son dialogue. Rien n’a changé, il a déstabilisé les institutions de notre pays. Il a tout changé pour lui et non pour la population», ajoute Hassane Ahmed El-Barwane avant de poursuivre : «nous avons trois points : le retour des accords de Fomboni, la fin de son pouvoir et la libération des prisonniers politiques. Les conditions préalables ne sont pas réunies. Donc, nous ne pouvons pas répondre positivement. Il a juste parlé d’une question de la reconnaissance de notre mouvement. Il n’a pas répondu à nos revendications préalables. Donc, nous n’irons pas au dialogue».
L’ancien ministre a fait savoir que l’opposition se prépare à répondre au président dans les prochains jours.Pour rappel. En réponse à une lettre au ton peu diplomatique adressé au chef de l’Etat par « le front commun des forces vives contre la dictature », déclinant l’invitation au dialogue national, le président de la République ne semble pas fermer les portes, assurant au contraire que dans sa « lettre d’invitation, aucune thématique n’est proscrite du dialogue. Au contraire, j’ai fait appel aux propositions des sujets que vous (opposition : ndlr) jugez pertinents pour élargir et enrichir la base des discussions.»
Chamsoudine Said Mhadji