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Dialogue national I Démarrage des premières consultations internes

Dialogue national I Démarrage des premières consultations internes

Politique | -

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Les Etats-majors des partis politiques enchaînent les réunions physiques et virtuelles pour arrêter des démarches communes après l’appel officiel d’un dialogue lancé par le chef de l’Etat. Une mission du Conseil de paix et de sécurité (Cps) de l’Union africaine entame, dès ce lundi, des rencontres séparées avec les acteurs politiques nationaux.

 

Les dirigeants des partis politiques poursuivent depuis vendredi 10 septembre les consultations internes pour s’entendre sur la conduite à tenir au lendemain d’un appel au dialogue par le chef de l’Etat. Si certains responsables haut placés refusent «pour l’instant» de livrer la moindre information sur le sujet, d’autres s’apprêtent à rendre publiques leurs positions ce lundi 13 septembre.

Aucune position

Le parti Juwa, principale force de l’opposition, a dit vouloir «parler avec le bureau politique et les autres qui sont à l’extérieur» avant de dire quoi que ce soit. «Je suis en ce moment même avec des responsables du parti. Nous échangeons par visioconférence. Je ne peux rien vous dire pour l’instant», a déclaré, samedi 11 septembre dans la soirée, Hassane Ahmed El-Barwane, le secrétaire général.


Al-watwan a appris hier dimanche en milieu de journée que le bureau politique du parti Juwa était en discussions «dans le but de parvenir à arrêter une position commune», d’après un haut cadre. «Il y a une réunion en ce moment (hier à 14h, ndlr). Je crois qu’une décision sera prise dans la soirée du dimanche», a ajouté ce militant proche du cercle de décision du parti.


L’ancien ministre Mohamed Abdou Soimadou (Updc) a confié hier dimanche que son parti allait «répondre» à la lettre du chef de l’Etat mais a refusé de livrer le moindre détail sur cette réponse. «Nous allons organiser une conférence de presse ce lundi (aujourd’hui, ndlr). Nous dévoilerons publiquement notre position», a-t-il souligné.

Samedi, des dirigeants de l’Updc étaient en conclave sans doute pour arrêter une position commune.L’ancien gouverneur de Ngazidja, Mouigni Baraka Said Soilihi, contacté samedi, s’est lui aussi abstenu de faire le moindre commentaire à l’appel au dialogue. «Je ne peux pas prendre une décision moi seul. Je suis en train de consulter les autres responsables qui m’entourent. Il n’y a rien à dire pour l’instant», a-t-il indiqué au téléphone sans donner plus de précisions. «Si je suis ce que je suis, c’est parce qu’il y a des gens qui sont derrière moi et qui m’ont toujours soutenu. Je dois d’abord les consulter avant toute décision», a-t-il ajouté.

L’opposition en ordre dispersé

L’ancien gouverneur qui coordonne l’action de certains groupements politiques était en contact durant tout le week-end avec d’autres responsables à l’extérieur comme le dirigeant du parti Ridja, Said Larifou. Selon nos sources, les échanges n’ont pas abouti à des strategies communes.Hier, dans un point de presse, Said Larifou et deux proches compagnons ont exprimé clairement leur opposition au dialogue politique. (…)

Les partis politiques opposés au régime ne disposent pas pour l’instant d’une coordination unifiée et agissent en ordre dispersé avec de nombreux pôle de décision qui compliquent l’harmonisation de leurs positions. Les consultations internes en cours interviennent avant l’arrivée hier à Moroni d’une mission de l’Union africaine sous le pilotage du Conseil à la Paix et à la Sécurité (Cps). 

AS. Kemba

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