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Dialogue national I L’opposition maintient sa position

Dialogue national I L’opposition maintient sa position

Politique | -

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«Nous sommes ici pour vous dire que l’opposition est plus que jamais soudée et vous annoncer que nous ne prendrons pas part au dialogue national tant que nos revendications ne seront pas prises en compte», a fait savoir le porte-parole de l’union de l’opposition, Ibrahim Abdourazak Razida.

 

Réunis au Restaurant Mumbai ce jeudi, des représentants des partis et mouvements de l’opposition ont convié la presse afin de procéder à la restitution des échanges menés avec le commissaire aux Affaires politiques, à la Paix et à la Sécurité de l’Union africaine. Les conférenciers disent n’avoir «aucune confiance» à la délégation de l’Union africaine.

Aucune confiance

«Nous avons tout de suite compris que la délégation envoyée était de mèche avec le pouvoir. Notre rencontre n’avait pas pour but de faire des revendications personnelles mais plutôt exposer les maux qui frappent notre pays. Donc, nous avons déjà envoyé une lettre au secrétaire général de l’Onu, à celui de l’Union africaine pour montrer notre position», a déclaré Ibrahim Abdourazak Razida. Pour l’ancien ministre de l’île de Ngazidja, Youssoufa Mohamed Boina, les conditions objectives d’un dialogue ne sont pas réunies. «Je ne peux mener un dialogue en situation de crise avec vous lorsque vous choisissez vous-même l’arbitre, vous choisissez vous-même mes propres membres censés y prendre part. Ce que nous allons débattre, il l’a déjà programmé, donc pour nous, il n’est pas envisageable». L’ancien ministre Mohamed Abdou Soimadou, quant à lui, s’est montré surpris de constater que «l’Union africaine n’intervient uniquement que quand est déjà trop tard», précisant que cela ferait partie de la culture des experts.

 

«C’est l’une des choses que nous leur avons fait savoir au cours de notre discussion. Nous leur avons signalé que c’est l’une de son grand ( U.A ) défaut, celui d’intervenir seulement qu’en cas de problème mais pourquoi n’interviennent-ils jamais lorsque le problème commence à s’installer», a-t-il demandé. «Nous leur avons avancé nos revendications qui ne sont que celles l’Etat de droit et d’ une vraie démocratie», a souligné Mohamed Abdou Soimadou.Au cours du Conseil des ministres de ce mercredi, le porte-parole du gouvernement a déclaré que le refus de l’opposition au dialogue national était plus ou moins attendu, «puisque nous avons bien compris que pour nos adversaires, le temps s’est arrêté le 26 mai 2021 alors qu’il poursuit inexorablement son cours». Et de préciser, dans la foulée, que le dialogue aura bel et bien lieu comme le sollicite l’organisation panafricaine.

Par Yahya Zakaria

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