Des membres de l’opposition et ses différentes composantes se sont réunis du 12 au 14 novembre dernier à l’Hôtel La Grande Plaine de Djwayezi pour un séminaire répondant à l’appel du Mouvement du 17 février. A Mwali, des membres de l’opposition se sont ainsi retrouvés avec le M17, Comred et Nem, notamment.
L’Accord cadre de Fomboni
Le séminaire avait pour objectif «d’examiner la situation socio-politique du pays d’une part et d’autre part celle ouverte par la Mission de la Commission paix et sécurité de l’Union africaine».
A la fin du séminaire, un communiqué a été publié où l’on a appris que «suite aux travaux d’analyses de la situation du pays, les participants à cet événement se sont à l’unanimité convenus que le régime… n’a réalisé aucune avancée de la situation globale du pays et ceux en dépit d’autosatisfaction de ses partisans, la gouvernance du pays n’a enregistré aucune ouverture, les libertés démocratiques et humaines sont toujours brimées, les prisonniers politiques n’ont connu aucun changement de leurs situations, le socle consensuel qui est l’Accord cadre de Fomboni négocié et signé le 17 février 2001 par les forces politiques comoriennes et par la communauté internationale a été mis à mal, dénaturé et bafoué…».
Dans ce même communiqué, il a été évoqué un rappel de l’Accord cadre de Fomboni «avec une constitution qui a su apporter d’une part la paix et la stabilité pendant 15 ans en garantissant trois alternances pacifiques au sommet de l’Etat et d’autre part, des réponses politiques et juridiques acceptables en instituant la présidence tournante, l’autonomie des îles, l’équilibre et la représentativité dans son nouvel ensemble».
Les participants ont noté, à travers le même communiqué, les points 6 et 7 de l’Union Africaine des «éléments utiles pour favoriser l’avènement d’un environnement favorable à un dialogue politique national et inclusif». Ainsi, l’opposition «considère le point 5 et 6 du communiqué de l’Union africaine comme élément de travail pour la tenue d’un dialogue national et inclusif, appelle la communauté internationale en particulier le Système des Nations unies à relayer cette position de l’Union africaine pour favoriser les conditions effectives du dialogue en associant l’Oif en sa qualité de cosignataire de l’Accord Cadre de Fomboni».
Outre ces points, les séminaristes ont demandé à l’Union africaine de prendre en compte trois autres points qui se résument ainsi : «arrêter l’agenda du dialogue national de manière inclusive, confier la direction du dialogue à une autorité neutre reconnue par tous les partis et encadré par toute la communauté internationale et rendre les conclusions du dialogue non opposables».
Les participants ont ensuite décidé de mettre en place un comité de suivi pour veiller sur la mise en œuvre des recommandations et «la coordination de ce comité est confiée au Mouvement du 17 février. Le comité de suivi est chargé de promouvoir le présent appel et d’élargir la base de soutien aux autres forces démocratiques du pays».
Antufati Soidri