Dans le cadre de l’organisation du dialogue national inter comorien, le département des affaires politiques et de la consolidation de la paix des Nations-unies à New York a dépêché son conseiller principal de médiation du Groupe d’appui à la médiation, Emmanuel Habuka Bombande, pour s’enquérir de la situation aux Comores avant le démarrage du dialogue national. Le fonctionnaire international a rencontré des délégués d’organisations de la société civile dans l’après-midi du mercredi, à la salle de conférence du bureau de coordonnateur résident du Système des Nations-Unies.
Les changements de constitution depuis 2001
L’objectif de la rencontre est de jauger la réalité de la situation socio-politique aux Comores avant le lancement des travaux de la table ronde politique. Des délégués du Réseau des jeunes leaders pour la paix, les femmes médiatrices, Adrikni, Femmes en politique, la Ctc, entre autres, ont répondu à l’invitation. Au cours des échanges, le secrétaire général de la Confédération des travailleurs et des travailleuses (Ctc) Salim Soulaimane comme la présidente du mouvement citoyenne Adrikni, Amina Hassanali ont présenté de long en large la situation politique aux Comores.
Ils ont fait un bref rappel historique de l’évolution politico-institutionnelle depuis «les accords de Fomboni de 2001 jusqu’aux assises nationales» de février 2018. Salim Soulaimane est notamment revenu les changements de constitution intervenus depuis 2001 et dont le but souvent inavoué était de s’éterniser au pouvoir.
De leur côté, des jeunes et femmes leaders pour la paix ont fait part de leurs volonté de participer au dialogue mais elle ont révélé leurs craintes par rapport à la méthode. Adoptée la présidente des femmes médiatrices Samra Bacar Kassim a exprimé son regret de voir l’organisation d’un «dialogue national sans les principaux responsables de l’opposition.
Nous avons demandé aux autorités de trouver de solution pour juger les leaders politiques qui sont derrières les barreaux pour alléger la situation politique afin que le dialogue puisse être inclusif. Les anciens présidents et vice-présidents et les leaders des partis de l’opposition doivent participer au dialogue pour qu’il soit réellement inclusif».
Pour les jeunes leaders pour la paix «ce dialogue est une occasion en or pour mettre sur la table tous les problèmes des Comoriens afin d’y trouver des solutions». Des délègues présents demandent la priorisation des questions socio-économiques. «Nous demandons à ce que la question de la participation effective de la jeunesse dans les instances de décisions et les structures soit inscrite à l’ordre du jour du dialogue», a fait savoir le chargé de communication des jeunes leaders pour la paix Rachad Mohamed.
Chamsoudine Saïd Mhadji