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Dialogue national I «80 organisations politiques et de la société civile attendues»

Dialogue national I «80 organisations politiques et de la société civile attendues»

Politique | -   Faïza Soulé Youssouf

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Le Dialogue national inter comoriens s’ouvre comme prévu le 28 février prochain. Son coordonnateur, Mohamed Toihiri a indiqué « attendre plus de 80 organisations politiques et de la société civile ». Il a fait également savoir que l’Union africaine et l’Organisation Internationale de la Francophonie seront représentées à l’ouverture de ce forum prévu pour durer 3 semaines

 

Le Dialogue national inter comoriens s’ouvre bien lundi prochain. Son coordonnateur, Mohamed Toihiri reste confiant. Il attend au moins « 80 organisations politiques et de la société civile ». Il a, par ailleurs, fait état de la présence d’institutions internationales telles que l’Organisation Internationale de la Francophonie (Oif) ou encore de l’Union africaine et dans l’attente de celle relevant de la Ligue arabe. On ignore si le président sénégalais, Macky Sall attendu à Moroni samedi prochain assistera à l’ouverture de ce dialogue. S’il y va, ira-t-il en tant que président du Sénégal ou de l’Union africaine ?


Même si les principaux axes thématiques ont été définis dans une note conceptuelle rendue publique il y a un peu plus de 2 mois, Mohamed Toihiri affirme que la liste des sujets qui seront étudiés n’est pas close. L’agenda peut évoluer en fonction des participants et des ateliers qui se tiendront. Interrogé sur le budget prévisionnel du dialogue, il n’a pas souhaité répondre à la question.

L’Updc et le Juwa absents

Reste que des partis d’opposition et non des moindres n’iront pas. Pour ce notaire de profession, cette absence n’aura pas d’incidence car selon lui, “il y a seulement deux partis, le Juwa et l’Updc qui ne prendront pas part au dialogue, et un leader Mouigni Baraka Said Soilihi mais celui-ci est désormais sans mouvement”, a-t-il dit au téléphone. Sans doute faut-il rappeler que des partis nommément invités par le chef de l’Etat dans son courrier du 09 septembre, figurent justement l’Updc le Juwa. Il convient également de noter que Mouigni Baraka Said Soilihi a vu plusieurs de ses lieutenants, dont l’ancien député Oumouri, rallier la cause du dialogue alors que l’ancien gouverneur de Ngazidja ne compte pas y aller. Ses anciens cadres ont, dans la foulée, créé le « Mouvement pour le Renouveau et la Démocratie aux Comores».

La politique de la chaise vide

D’autres formations qui se réclament de l’opposition vont répondre à l’appel du chef de l’Etat. Il s’agit du «Rdr», du «Pasoco », du «Mouvement Naridjidjuse», du « LD Mohamed Djafari » ou encore du « Rachad Rénovateur». Celles-ci ont fait connaitre leur position via votre quotidien Al-watwan par un communiqué diffusé ce mercredi. « La politique de la chaise vide est un choix suicidaire qui risque d’empêcher les partis, et mouvements politiques de l’opposition, de faire les propositions nécessaires qui aideront le pays à se relever de ses défis institutionnels et socio-économiques”, peut-on lire dans le communiqué publié à cet effet.

 

On y apprend également que les signataires dudit document exigent « le jugement rapide des personnalités actuellement en détention ou placés sous contrôle judiciaire et demandent aux autorités de prendre les décisions techniques et matérielles pour l’organisation de leurs procès dans les règles de l’art (sic)». D’autres organisations comme le Comred préfèrent justement la politique de la chaise vide. “L’opposition n’a pas été consultée pour les thématiques, pour le choix du coordonnateur et pour la valeur juridique des résolutions attendues”, fustige le Comred qui indique ne pas vouloir fournir «un blanc-seing pour le calendrier d’Azali Assoumani».


Les thématiques retenues tourneront principalement autour des textes électoraux qu’il convient d’harmoniser avec la nouvelle loi fondamentale. Il s’agit entre autres du code électoral, de la Commission électorale nationale indépendante, du découpage des circonscriptions. Il sera aussi question du statut de l’opposition, de son rôle et de la loi sur les partis politique, adoptée en décembre 2013.

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