L’opposition a opposé, ce 13 septembre une fin de non- recevoir à la demande du chef de l’Etat, Azali Assoumani, à un dialogue national qui tournerait autour du processus électoral dans son ensemble en vue des échéances présidentielles de 2024. Pour le porte-parole du gouvernement, ce refus n’est pas une surprise, loin s’en faut.
«C’était plus ou moins attendu, puisque nous avons bien compris que pour nos adversaires, le temps s’est arrêté le 26 mai 2021 (pour l’opposition, le mandat légal et légitime du chef de l’Etat a pris fin à cette date, ndlr) alors qu’il poursuit inexorablement son cours», a fait valoir Houmed Msaidie. Et de faire observer : «cela étant, le dialogue est un processus. L’idée est lancée, nos partenaires bi et multilatéraux soutiennent cette initiative, d’ailleurs, l’optimisme prévaut puisque convaincus, que l’irrédentisme (sic) de l’opposition sera battu en brèche par le réalisme car en politique, les élections demeurent l’élément fondamental autour duquel les politiciens finissent par se retrouver».
D’aucuns estiment que les thématiques choisies par le chef de l’Etat autour desquelles tournera le dialogue s’il a lieu peuvent surprendre, en tout cas si le forum se limite à elles seules. Dès lors que les différentes parties prenantes jusqu’à l’organisation panafricaine dont la mission prend fin aujourd’hui, reconnaissent l’existence d’une crise, la solution pour la résoudre ne tournerait-elle qu’autour des élections ?
«Le président a décidé de civiliser les comportements des uns et des autres pour les prochaines échéances électorales». Houmed Msaidie veut croire que leurs adversaires finiront par embrasser l’initiative du président Azali Assoumani, «surtout s’ils sont porteurs d’une vision et de perspectives pour le pays ce dont on peut douter au vu de leur fixation sur la date du 26 mai 2021».
Cela étant, même si «un certain optimisme est de mise pour la participation de l’opposition au dialogue», il n’est pas exclu «qu’avec l’aide des partenaires bi et multilatéraux qui ont déjà fait montre de leur disponibilité, nous dépoussiérions la loi électorale, même si vous l’aurez compris la participation de l’opposition est pour nous importante».