A la tribune de la Cour internationale de Justice (Cij) à la Haye le 2 mai 2025, l’ambassadeur des Comores en Éthiopie, Youssouf Mondoha Assoumani, a réaffirmé la position des Comores en plaidant avec fermeté les droits du peuple palestinien. C’est à l’occasion des audiences publiques organisées par la Cij sur la demande d’avis consultatif à propos des obligations d’Israël dans les territoires palestiniens occupés. Dans sa plaidoirie, le diplomate comorien a dénoncé les violations israéliennes du droit international et appelé à une mobilisation de la communauté internationale pour faire respecter le droit. Il a mis l’accent sur la mobilisation de la communauté international de garantir aux Palestiniens leurs droits à «l’autodétermination».
Dans un ton décisif, le représentant permanent de l’Union des Comores, auprès de l’Union Africaine (Ua) a montré que «L’Union des Comores n’a jamais cessé de soutenir les efforts multilatéraux déployés en vue d’aboutir à une solution juste et durable de la situation palestinienne ». Et de poursuivre en réaffirmant que l’Union des Comores à toujours défendu la souveraineté palestinienne. «L’Union des Comores est historiquement fermement engagée à la réalisation du droit du peuple palestinien à l’autodétermination, y compris son droit à un État indépendant et souverain, à l’intérieur des frontières sures et reconnues par le droit international».
Les Comores défendent les droits palestiniens
Il a affirmé que l’Union des Comores est parmi les États membres des Nations Unies ayant exprimé un vote en faveur de la résolution 79/232, adoptée à une large majorité par l’Assemblée générale et requérant un Avis consultatif de la Cour.
Youssouf Mondoha Assoumani a rappelé à la cour que le peuple palestinien s’est vu imposer une crise humanitaire sans précédent. Il a parlé des femmes, des enfants, « des innocents dont la vie s’achève dans l’effroi, la terreur et l’horreur des bombardements aussi sauvages qu’aveugles. Des vies, des destins et des espoirs sont réduits à néant par une rage destructrice calculée ». L’ambassadeur va plus loin en rappelant à la cour qu’il y a lieu de parler de génocide à Gaza.
«Il faut que ces violations cessent»
«L’Union des Comores rappelle respectueusement à la Cour qu’elle a elle-même considéré qu’il existe «un risque réel et imminent qu’un préjudice irréparable soit causé aux droits» des Palestiniens de la bande de Gaza d’être protégés contre les actes de génocide.»Pour finir sa déclaration, le diplomate comorien a haussé le ton «Il faut que ces violations cessent, et il faut le dire clairement ». Dit-il en montrant qu’il faut préserver et imposer le respect du droit international. « L’Union des Comores suggère que la Cour le révèle, et dise que le droit international commande à l’État d’Israël de mettre un terme dans les plus brefs délais à l’occupation injustifiables et gravement illicite des territoires palestiniens. Qu’il lui commande de prendre sans délai des mesures effectives pour permettre la fourniture des services de base et de l’aide humanitaire requis de toute urgence afin de remédier aux difficiles conditions d’existence auxquelles sont soumis les Palestiniens de la bande de Gaza».