Le chef de l’Etat est rentré hier à Moroni après une semaine à l’étranger. Azali Assoumani s’était d’abord rendu, mercredi 3 mai à Addis-Abeba où il s’est imprégné de la crise au Soudan après ses contacts virtuels avec des acteurs régionaux et internationaux qui concourent à la paix dans ce pays pris entre deux feux depuis quatre semaines.
Les efforts de médiation et la multiplication des contacts ont abouti à la formalisation des pourparlers de Djeddah en cours en Arabie Saoudite entre les délégations envoyées sur place par les deux généraux Abdel Fattah Abdelrahman Al-Burhan et Mohammed Hamdan Daglo. «Je suis optimiste, j’espère que les échanges permettront de créer les bases d’un mécanisme de règlement du conflit», a dit Azali Assoumani.
Le président de la République a rencontré le chancelier allemand, Olaf Scholz avant de s’envoler pour Londres où il a assisté, le 6 mai, à la fastidieuse cérémonie de couronnement du nouveau roi d’Angleterre, Charles III.
La veille, Azali Assoumani avait rencontré le ministre d’État au développement et à l’Afrique, du Royaume Uni, Andrew Mitchell. «Nous avons parcouru ensemble l’actualité internationale dominée par la crise soudanaise mais nous avons échangé aussi sur les autres conflits en Afrique et dans le reste du monde et notamment la crise russo-ukrainienne», a-t-il souligné.
«J’ai hautement apprécié la grande amitié que le ministre a pour l’Union des Comores, sa disponibilité affichée à œuvrer en faveur d’une redynamisation rapide de nos relations bilatérales, mais aussi de nous accompagner pendant notre présidence de l’Ua», a encore ajouté le chef de l’Etat qui s’est rendu dimanche 7 mai à Paris.
Azali Assoumani avait un rendez-vous avec la presse française. Le président s’est longuement exprimé sur l’opération Wuambushu en cours à Mayotte et l’avenir de la coopération bilatérale avec la France.
Le président de la République s’est élevé contre l’expulsion des Comoriens à Mayotte, se montrant ouvert à tout dialogue pour aplanir les divergences entre les deux pays. Le chef de l’Etat a surtout exprimé le vœu de voir la France engager des investissements physiques aux Comores comme le font certains pays amis.