Le président de la République, Azali Assoumani, a participé à la deuxième réunion du bureau de la conférence de l’Union africaine (Ua) convoquée par Felix Tshisekedi, président de la Rdc et président en exercice de l’Ua.
Un Fonds Covid
Cette réunion qui s’est déroulée par visioconférence fait suite à la première, ténue à la veille de la réunion du G7 pendant laquelle le président français, Emmanuel Macron, avait demandé à l’Europe et aux Etats-Unis de livrer «le plus vite possible» 13 millions de vaccins contre la Covid-19 à l’Afrique pour la vaccination de ses 6,5 millions de soignants.
Lors de la première réunion virtuelle, le président de la commission de l’Ua, Moussa Faki Mahamat, avait tiré «l’attention sur les risques de marginalisation de l’Afrique qui se profilent à l’horizon à raison de la forte concurrence qui s’exerce sur le processus d’acquisition des vaccins centre la covid-19. Cette marginalisation, résultat des pratiques protectionnistes et nationalistes, doit être inversée dans le cadre d’une solidarité internationale et ce, dans l’intérêt de tous, sachant que le virus est doté d’une incontrôlable mobilité transfrontalière».
Même constat pour le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, qui, dans sa présentation en sa qualité de champion de la riposte contre la pandémie en Afrique a mis l’accent sur les effets dévastateurs de la pandémie sur les économies africaines et l’accroissement des inégalités.
Le rapporteur du bureau de la conférence a également évoqué, toujours dans le cadre de la stratégie continentale, «la mise en place d’un Fonds Covid. La nomination d’envoyés spéciaux chargés d’obtenir la suspension du service de la dette, voire l’annulation de la dette des pays africains auprès des créanciers bi et multilatéraux sur la nécessité d’un accès équitable aux vaccins par l’Afrique», ont été mentionnées parmi les initiatives à mettre en place.
Les envoyés spéciaux quant eux, ils ont mis en évidence «les principaux défis à relever, à savoir obtenir des fournisseurs la livraison à temps des vaccins et les démarches auprès du Fmi et de la Banque mondiale en vue de l’obtention des ressources supplémentaires à travers l’émission des DTS au profit de l’Afrique pour le financement, non seulement de la lutte contre la pandémie de la covid-19, mais également pour la reprise économique».
M.Mbaé
