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Diplomatie I Une femme nommée Consule Générale pour la première fois

Diplomatie I Une femme nommée Consule Générale pour la première fois

Politique | -   Faïza Soulé Youssouf

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Le chef de l’Etat a nommé Chamsia Moindjié, Consule Générale de l’Union des Comores en Tunisie, la semaine dernière. C’est la première fois, en Union des Comores qu’une femme accède à cette fonction.

 

Pour la première fois en Union des Comores, une femme est Consule générale. Nommée par décret présidentiel le 26 janvier, Chamsia Moindjié est désormais cheffe de mission diplomatique en Tunisie, pays situé en Afrique du Nord.

Cette nomination est-elle une coïncidence alors que se tenait à Moroni un séminaire régional portant « sur la redynamisation de la plateforme, femmes en politique de l’Océan indien ? Il est très probable que oui.Mais c’est une nouvelle qui a fait des heureuses, notamment parmi les premières femmes à s’être engagées en politique. « Je salue la nomination de Chamsia Moindjié et je l’en félicite.

C’est une promotion pour elle et toutes les femmes », a réagi en son nom propre, Moinaécha Mroudjae, présidente de la Plateforme des femmes en politique aux Comores. La confirmation au poste de celle qui assura l’intérim du Consul général durant plus de 2 ans a également fait des heureux. « Cette nomination doit être accueillie avec beaucoup d’espoir. Elle traduit la volonté exprimée au plus haut niveau de faire la promotion de la femme et d’assurer sa participation dans les instances de décision », a déclaré le directeur général de la coopération internationale au ministère des affaires étrangères, Imam Abdillah.


«Ma nomination en tant que première femme cheffe de mission consulaire, témoigne de l’avant-gardisme du chef de l’Etat et de sa volonté à encourager davantage la montée de talents féminins » a dit la principale concernée. Chamsia Moindjié, trentenaire, qui a essuyé des critiques sexistes sur le web affirme sa fierté « d’être une pionnière dans la diplomatie sans oublier celles qui ont ouvert la voie en politique ». Ses priorités, dit-elle, n’ont pas varié depuis qu’elle assure l’intérim du Consul général de l’Union des Comores en Tunisie, cela fait plus de 24 mois. « Servir, assister, protéger l’ensemble de nos compatriotes résidents ou de passage sur le territoire tunisien », a énuméré notre interlocutrice. Vaste programme qu’est le sien, dans un pays qui compterait un millier de Comoriens.

La promulgation de la loi Hadjira

La Tunisie accueille beaucoup de jeunes dont la moyenne d’âge est 23 ans, désirant y poursuivre leurs études mais les autorités sont également confrontées à une autre réalité : ceux qui y transitent en espérant se rendre en Europe. Les médias se font d’ailleurs souvent l’écho de tragédies dans la mer méditerranéenne. Toujours est-il que les difficultés auxquelles est confronté le consulat général des Comores sont nombreuses : au-delà de la périlleuse immigration clandestine, il y a aussi, « l’inadéquation entre les choix d’orientation et les besoins du marché du travail comorien, la lenteur dans les démarches administratives qui affecte tous les étrangers en Tunisie », a fait savoir celle qui a élu domicile dans le pays de Bourguiba depuis plus d’une décennie.En outre, elle croit fermement que sa nomination témoigne « de l’importance politique que le président Azali donne à la femme comorienne ». Espérons donc que cette année verra la promulgation de la loi Hadjira afin que la moitié de population comorienne puisse au moins occuper 30% des postes de décision.

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