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Discours sur l’Etat de la Nation I Le chef de l’état appelle à «l’union sacrée»

Discours sur l’Etat de la Nation I Le chef de l’état appelle à «l’union sacrée»

Politique | -   Nassila Ben Ali

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Cette allocution s’est étalée sur la question de la pandémie coronavirus. Devant les élus, le président a regretté la crise sanitaire mondiale du Covid-19. Selon lui, cette crise va impacter fort négativement cet élan de développement amorcé par le pays.

 

Le président de la République, Azali Assoumani, a prononcé, hier, mercredi 22 avril, conformément à l’article 65 de la constitution de l’Union des Comores, son discours de l’an sur l’état de la Nation devant l’Assemblée nationale. Axé sur plusieurs points, ce discours historique, le président Azali a fait un aperçu rétrospectif de l’histoire du pays, son accession à la souveraineté internationale. En passant sur les 42 années d’indépendance, le président a fait état d’un bilan amer, lequel a été à l’origine de l’appel du 11 août 2015 et les réformes engagées. Devant les élus de la Nation, le chef de l’Etat a parlé de la conférence des partenaires au développement, qui, pour lui, a pour objet de relever de nombreux défis.


En évoquant le reclassement du pays par la Banque mondiale, au rang des pays à revenus intermédiaires, le président de la République mentionnera cependant la régression économique observée dans le pays suite aux effets néfastes du cyclone Kenneth. Ce cyclone a «dévasté une grande partie de la production agricole du pays et détruit les infrastructures énergétiques et de télécommunications et quelques établissements scolaires et sanitaires», a déploré Azali Assoumani.
Cette allocution s’est étalée sur la question de la pandémie coronavirus. Devant les élus, le président a regretté la crise sanitaire mondiale du Covid-19. Selon lui, cette crise va impacter fort négativement cet élan de développement amorcé par le pays. «De nombreux pays qui s’étaient positionné sur la conférence de Paris et avec qui nous avons mis en œuvre le suivi de la Cpad, risquent de connaitre une récession longue et profonde. Nous devons alors nous adapter et nous réinventer», a-t-il suggéré. Dans son intervention, le chef de l’Etat appréhende que l’économie du pays soit affectée par la baisse des transferts de fonds des Comoriens de la diaspora, des importations, exportations et investissements directs étrangers.


Au sujet de cette pandémie, le président a tenu à préciser qu’aucun cas n’a été enregistré dans les trois autres îles. Azali Assoumani a rappelé les mesures fermes, de précaution et de prévention, qu’il a prises pour éviter l’importation ou la propagation du virus dans le pays. «L’ensemble de ces mesures constitue des atouts, pour amortir les effets de cette pandémie», a-t-il insisté, informant les députés de l’ouverture d’un compte à la Banque centrale des Comores, «où seront versés progressivement, les fonds destinées à financer la lutte contre le COVID-19».
Dans son intervention, le président a salué l’ensemble de la population comorienne, «pour son engagement et son action dans ce combat commun, contre l’entrée et la propagation du Covid-19 dans notre pays». Sur la question des Comoriens bloqués à l’étranger, Azali Assoumani a rassuré que toutes les options sont en étude pour le rapatriement. Pour montrer sa volonté a accompagner la santé des Comoriens, le président a, devant les élus de la Nation, évoqué les textes relatifs à l’assurance maladie et la détermination du gouvernement à mettre en place en place un régime général de protection sociale.


Au cours de son allocution, Azali Assoumani a renouvelé sa sympathie à l’endroit de tous les Comoriens affectés par le Covid-19. Par rapport à la diplomatie du pays, Azali Assoumani, parlant d’un recadrage, a évoqué sa fondation dans une dynamique d’actions basées sur le recouvrement de l’intégrité territoriale. «Notre pays est désormais présent et exprime ses positions dans le dialogue international, sur des sujets pertinents liés, entre autres, au changement climatique, au terrorisme, à la criminalité et à l’occupation illégale des territoires dont Mayotte et la Palestine». «C’est pourquoi, devant vous, éminents représentants de la Nation, j’appelle à l’union sacrée pour sauver la Nation du péril Covid-19. C’est tous ensemble que nous pouvons construire le développement de notre pays sur la base d’un nouveau pacte social, fondé sur une vision partagée d’une société juste, démocratique et solidaire», a-t-il déclaré, adressant ses veux de bonheur et de santé à la population pour le mois sacré de Ramadhwani. 

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