C’est une réaction qui ne surprend personne. Le cabinet du gouverneur de Ngazidja, Hassani Hamadi maintient sa position affichée jusqu’ici au sujet du référendum constitutionnel dont les résultats définitifs viennent d’être validés par la Cour suprême. L’Exécutif de l’île ne reconnaît pas le communiqué émanant de la présidence de l’Union, rendu public mercredi 8 août. Ce communiqué signe officiellement la disparition des certaines institutions pointées du doigt par les auteurs de la constitution car considérées comme budgétivores.
Aucun fondement
Sur la liste des «superstructures» appelées à disparaitre figurent, entre autres, les trois conseils des îles, les dix-huit commissariats, les trois vice-présidences, la cour constitutionnelle et la Haute cour de justice. Parmi les exigences exprimées dans ce communiqué, on peut noter le remplacement des commissaires par des collaborateurs des gouverneurs des îles.
Une recommandation rejetée par Ngazi-gomé dont la position reflète clairement les relations glaciales qu’entretiennent Beit-salam et Mrodju. Interrogé au téléphone sur «les recommandations» de ce communiqué, le porte-parole de l’exécutif de Ngazidja, Issihaka Mdoihoma, a clairement indiqué que ce communiqué de la présidence «ne concerne pas (l’executif) de Hassani Hamadi». Pour ce commissaire chargé de la Fonction publique, ce document n’a pas le moindre fondement (administratif et juridique).
Non au transfert du fichier à la Fop
Le contenu lui aussi, martèle-t-il, n’engage pas l’équipe du gouverneur. «De prime à bord, nous ne reconnaissons pas les résultats du référendum et donc toutes les actions et mesures qui en découleront», a fait savoir Issihaka Mdoihoma. Au cours d’une conférence de presse tenue le 31 juillet, l’exécutif avait rejeté les résultats provisoires du référendum remettant en cause le taux de participation annoncé par le ministre de l’Intérieur la veille.
Notre interlocuteur, qui reste sceptique quant à l’authenticité du document, regrette que la présidence ait «osé» publier un communiqué de ce genre. «Tout de même, cette démarche ternit l’image de la présidence. Ils devraient chercher l’auteur du communiqué», regrettera-t-il avant de préciser qu’ils n’ont reçu aucun courrier allant dans ce sens. «Si au moins ils avaient suivi les normes, nous aurions pris la peine de répondre par voie juridique», nous confiait-il. Autre sujet abordé avec le porte-parole de l’executif de Hassani Hamadi, le transfert du fichier des fonctionnaires de Ngazidja à la Fonction publique de l’Union. Selon lui, pas de changement de position. «Sur la base de quoi devons-nous le faire. La lettre que nous avons reçue, écrite par le secrétaire général du ministère de la Justice, n’a pas de référence juridique. Sinon comment comprendre que Mwali ait pu percevoir les salaires du mois de juillet alors que son commissariat n’a pas remis son fichier», s’interroge-t-il.