Après trois années passés à l’étranger, en Tanzanie et en France, l’ancien vice-président Djaffar Ahmed Said, a retrouvé les siens hier, jeudi 2 décembre, dans l’après-midi. A sa descente de l’avion, l’ancien vice-président est accueilli par sa famille, ses proches et quelques amis qui étaient au courant de son retour.
«L’ancien haut magistrat est rentré heureux, jovial, comme d’habitude, mais plus beau qu’avant car il a perdu du poids», a déclaré avec un éclat de rire, son petit frère, Me Bahassane Ahmed.
Après l’aéroport, il s’est rendu immédiatement sur la tombe de sa mère pour une fatha, selon toujours son frère qui fera également savoir que beaucoup de personnes sont venues le voir pour le saluer et surtout lui présenter leurs condoléances, suite au décès de sa mère, survenu en son absence.
Ce retour au pays de l’ancien vice-président est rendu possible par la grâce présidentielle accordée à travers le décret N°21-04/Pr du 12 mai dernier, date qui coïncidait avec l’approche de la célébration de l’Aïd-el-fitr. Selon un cadre de l’Assemblée nationale, «si aujourd’hui Djaffar Ahmed a décidé de rentrer, c’est parce qu’il estime que les conditions sont réunies pour qu’il retourne dans son pays.
Le climat malsain qui l’empêchait d’accompagner la dépouille de sa mère jusqu’à sa dernière demeure (décédée en France le 11 mars 2019, ndlr) n’est plus d’actualité».Rappelons que l’ancien vice-président, Djaffar Ahmed Said, a été condamné par la Cour de sûreté de l’Etat aux travaux forcés à perpétuité.
Rendue publique dans la soirée du samedi 15 décembre 2018, cette condamnation a été annoncée après deux longs jours d’audience. Cette peine infligée à cet ancien haut magistrat a également été prononcée contre l’écrivain Saïd Ahmed Saïd Tourqui, Me Bahassane Ahmed Saïd, et le regretté commandant de l’And, Faiçoil Abdousalam tous reconnus coupables, à l’époque, d’atteinte à la sûreté de l’Etat et actes de déstabilisation.