Le nouveau ministre des Transports maritime et aériens, Djae Ahamada Chanfi a effectué sa première visite sur le terrain dans le grand port de Mutsamudu le vendredi 16 octobre. Il était accompagné du directeur général des ports et celui de l’Asc (Anjouan stevedoring company). Pour le ministre, «les documents qui sont sur table ne suffisent pas. Il faut être sur place pour s’acquérir de la réalité», dira-t-il avant d’annoncer les résultats de sa visite. “Je viens moi-même pour observer la situation. Je trouve que notre grand port de Mutsamudu est dégradé. Il faut trouver des solutions et c’est très urgent”.

Et parmi les urgences il y a, “le dragage” de ses profondeurs marines. Une opération qui sera, selon toujours le ministre, assurée par Anjouan stevedoring company (Asc), la société qui y assure la manutention. “Cette société exploite le port depuis près de deux décennies et donc si elle fait cela aujourd’hui, c’est tout à fait de son devoir”, a estimé le ministre des Transports lequel a enjoint la société à “entamer cette opération dans les meilleurs délais”. “Le président de la République, Azali Assoumani a ordonné le dragage du port de Mutsamudu. Il y a une nécessité absolue d’extraire les déchets et matériaux situés sur le fond des eaux du port.  J’ai discuté avec les responsables et nous allons poursuivre les discussions afin que ce port respecte les normes”. Rappelons que la dernière opération de dragage de ce port a eu lieu en 2009, et avait coûté 250 millions de francs. Selon l’ancien conseiller diplomatique du président “si nous voulons booster l’économie de notre pays, nous devons réhabiliter ce port. C’est le berceau de l’émergence économique de notre pays”. 

L’autre point qui a interpellé le ministre, ce sont les amas d’ordures qui jonchent la rivière de Mutsamudu; celles qui se déversent directement au port, et qui sont responsables de son envasement. “Le jet de ces ordures ici doit cesser. J’en ai déjà parlé avec le directeur des ports et celui d’Asc, pour trouver des solutions rapides avec la mairie. C’est aussi une question de santé publique”, a-t-il fait savoir.
Et de préciser que, d’après ce qu’il a appris des techniciens du port, “la profondeur” de celui-ci “doit atteindre plus de 9 mètres, or les ordures et le sable l’ont réduite de 3 mètres”.  Djae Ahamada Chanfi a aussi visité un grand bateau qui a une capacité de ramener plus de 2000 conteneurs. Il a sollicité au commandant du bateau de faciliter les Comoriens travaillant dans le domaine maritime d’effectuer leurs stages dans son bateau.