Donald Trump a été investi hier 47ème président des Etats-Unis au cours d’une cérémonie solennelle organisée au Capitole en présence de presque tous les hauts responsables politiques du pays, démocrates et républicains, mais aussi de quelques dirigeants étrangers dont le vice-président chinois, Han Zheng. Le nouveau chef de l’Etat américain (et son vice-président, James David Vance), a prêté serment pour un nouveau mandat de quatre ans à la Maison Blanche après son dernier passage (2016-2020).
Donald Trump a dans son discours, régulièrement mis en avant la puissance de son pays, promettant le bonheur aux Américains. «L’âge d’or de l’Amérique commence aujourd’hui », a-t-il souligné, promettant « une révolution » dans tous les secteurs « pour offrir des millions d’emplois aux Américains ».
Le nouveau président a annoncé des mesures particulièrement chocs lors de son premier discours de chef d’Etat.Il a promis de « reprendre le Canal de Panama » et baptiser « le Golfe du Mexique, Golfe de l’Amérique» dans les prochaines semaines. «Nous allons changer le nom du golfe du Mexique en golfe de l’Amérique. Ça sonne bien et ça couvre beaucoup de territoires. Le golfe de l’Amérique, quel joli nom. Et c’est approprié », a-t-il dit.
Une coopération qui se développe avec les Comores
Donald Trump a également annoncé de mesures douanières drastiques aux pays hostiles, exprimant sa volonté de « tout faire pour rétablir la grandeur de notre pays » et lutter contre « les clandestins qui nous pourrissent la vie ». Il fera savoir que l’armée sera déployée aux frontières incessamment pour faire face à « ces assauts » et à « mieux protéger les valeureux citoyens américains contre les actes menés par des criminels et des réseaux mafieux».Donald a également promis de peser de son pouvoir pour mettre un terme aux guerres dans le monde. « Nous arrêtons toutes les guerres», a-t-il promis. Une annonce qui a suscité des vives inquiétudes en Europe et dans une bonne partie du monde. Des dirigeants de certains pays comme l’Allemagne s’interrogent sur cette volonté après les mesures chocs du nouveau président des Etats-Unis, notamment son intention de reprendre le Canal de Panama ou le Groenland.
Des pays africains accueillent l’arrivée de Trump avec espoir et scepticisme, selon de nombreux medias du continent. Les relations entre les Comores et les Etats-Unis se diversifient d’année en année avec la signature en 2024 d’un protocole d’accord de coopération qui cible des secteurs de développement tels l’agriculture, la sécurité alimentaire et la sécurité maritime.
Une coopération qui se diversifie avec les Comores
Bien que les États-Unis ne figurent pas parmi les dix premiers partenaires des Comores en termes de volume d'aide publique au développement (APD) au cours de la dernière décennie, l'engagement de la première puissance mondiale auprès de l'archipel est constant et significatif, bien que ciblé. Aux Comores, les États-Unis soutiennent des programmes ciblés, mis en œuvre par diverses entités telles que l'USAID, des agences onusiennes et des structures locales en lien avec des ONG américaines.Malgré un manque de données exhaustives, il est clair que la coopération comoro-américaine a un impact positif dans plusieurs domaines clés.
L'engagement américain dans le domaine de la sécurité, du renseignement et de la formation a contribué à renforcer les capacités des Comores face aux défis sécuritaires. De plus, bien que les Comores n'aient pas encore pleinement bénéficié des retombées de l'AGOA, leur éligibilité à ce programme témoigne de la volonté des États-Unis de favoriser leur développement économique.L'intérêt des États-Unis pour les Comores, initialement motivé par des enjeux de sécurité régionale au début des années 2000, a évolué vers une coopération plus large et diversifiée.Des initiatives telles que le projet Care Comores ont abouti à la construction du centre de santé Karthala à Mvuni. L'établissement du « Corps de la paix » et la création de l’« American corner » à l'université des Comores ont favorisé les échanges culturels et éducatifs.Aujourd'hui, la coopération comoro-américaine s'étend à de nouveaux domaines tels que la sécurité des frontières maritimes, la consolidation de la démocratie, le soutien aux processus électoraux et la promotion des droits de l'homme.
L'annonce récente d'une enveloppe de 5 millions de dollars pour soutenir des projets dans les énergies renouvelables et la sécurité alimentaire, ainsi qu'un programme de 3,8 millions de dollars dédié à la sécurité maritime, témoigne d'un engagement renouvelé et d'une volonté de contribuer au développement durable et à la stabilité des Comores.