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Débat des Assises nationales “70% d’économie, 20% de social et 10% de politique”

Débat des Assises nationales “70% d’économie, 20% de social et 10% de politique”

Politique | -   Nazir Nazi

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Le directeur de cabinet en charge de la défense, Youssouf Mohamed Ali, a tenu une conférence de presse hier pour, dit-il, faire le point sur lé déplacement du chef de l’Etat à Ndzuani. Lors de ce déplacement, Azali Assoumani a rencontré les ulémas afin de les sensibiliser davantage sur leur rôle pour le maintien de la stabilité et l’éradication de la “fitna et des troubles” au niveau de la religion.

 

Après le déplacement du chef de l’Etat à Ndzuani le week-end dernier, le directeur de cabinet en charge de la défense, Youssouf Mohamed Ali, a rencontré la presse hier en mi-journée pour faire le point. Différents sujets ont été abordés par ce dernier, en l’occurrence une rencontre entre le président de la République et les ulémas, les assises nationales, le retard du paiement des salaires de Ndzuani et l’agression du secrétaire d’Etat.

Durant son intervention, Youssouf Mohamed Ali a fait savoir que les Ulémas ont demandé à Azali Assoumani de lutter pour l’éradication du “fitna et des troubles” au niveau de la religion au profit de l’unité nationale. A son tour, “le chef de l’Etat a demandé aux ulémas de participer activement dans les assises nationales avec des propositions concrètes. C’est une religion de paix, et on doit la préserver. Il faut que les assises tiennent comptent de sa préservation”, a-t-il précisé

Durant la rencontre avec les ulémas, poursuit-il, le président Azali Assoumani a souhaité que tous les comoriens acceptent que 70% des débats lors des assises portent sur l’économie, 20% sur le social et 10% sur la politique.

 

Si les assises ne mettent pas l’accent sur l’économie, nous ne pouvons pas décoller, le pays ne le pourra pas. On ne peut pas parler de stabilité dans la famine, sans la création d’emplois des jeunes. Plusieurs pays qui ont connu l’instabilité avaient cette stabilité. Mais, comme plusieurs jeunes étaient chômeurs, elle a été menacée, a expliqué le directeur de cabinet chargé de la défense.



250 agents payés à la fois  au niveau de l’île et de l’Union

A l’entendre pour l’aspect social, les problèmes au niveau de l’enseignement et de la santé doivent occuper les 20% pour accompagner les futures générations.
Quant aux 10% concernant la politique, Youssouf Mohamed Ali a déclaré que les comoriens ont tout essayé, en vain. Selon lui, de l’équilibre des îles, à la tournante, à l’Etat unitaire, le développement n’est pas toujours au rendez-vous.

“La tournante a été instaurée, rien ne va. Aucun investisseur étranger n’a  pu s’y installer. A l’exception de Bashar qui avait son journal et puis s’est envolé. Aucun vrai investisseur n’est venu faire des choses sérieuses dans notre pays. Nous devons créer ensemble des conditions favorables pour des investisseurs “, a-t-il argué avant de lancer que c’est ce qui fait la nécessité du grand rassemblement.

Toutefois, précise-t-il, les assises ne doivent pas être un programme de la Crc parce que chacun doit apporter sa pierre à l’édifice. “Maintenant, si deux à trois personnes refusent d’y participer, cela ne veut pas dire que les principes de la démocratie n’ont pas été respectées”, a-t-il martelé. Quant au retard enregistré dans le cadre du paiement des salaires à Ndzuani, il dira :

 

cette fois-ci, nous avons débuté le paiement des salaires au niveau de l’Union. Pourquoi certains peuvent toucher en premier les salaires, et pas les autres. Si les recettes douanières sont en baisse, nous sommes obligés de payer les uns après les autres, a-t-il montré.

 

Il a évoqué  250 agents de Ndzuani payés à la fois au niveau de l’île et de l’Union. Pour l’agression du secrétaire d’Etat à Ndzuani, il a enfin affirmé qu’une réunion a été organisée entre le commandant de la gendarmerie, le procureur, le gouverneur de l’île et son cabinet, et le directeur de cabinet du président.

“Nous avons déploré le fait que des commissaires aient préparé des gens pour aller semer des troubles lors de la passation de service. Heureusement, celui qui a été agressé a déjà porté plainte. L’agresseur a été convoqué à la gendarmerie et n’a pas répondu présent. Il a défié la justice au point qu’il a été interpelé”, a regretté le directeur de cabinet du chef de l’Etat.


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