Le ministère de l’Intérieur a organisé, samedi dernier dans la matinée, une rencontre qui réunissait à la fois les maires et les préfets de Ngazidja.

Sollicitée depuis longtemps par les premiers, cette réunion, qui est la première du genre, avait comme objectif de tracer une feuille de route à travers laquelle les préfets et les maires devront s’en remettre pour mieux connaitre leurs limites dans leurs pouvoirs respectifs.

Car depuis le moment où  le transfert des compétences vers les communes  a été effectué,  les conflits de compétences sont devenus monnaie courante dans presque toutes les régions.

Cette mésentente induit, dans la plupart du temps, une paralysie sur le fonctionnement des collectivités. Dans ce climat, seule la population  en subit les conséquences. Le contrôle des archives, par exemple, est l’un des pommes de discorde qui oppose les maires et les préfets dans certaines régions.

Travailler mutuellement pour le développement de la région

«J’aimerais, tout d’abord, saluer cette initiative car, dans notre pays, ce phénomène d’empiétement de compétences entre nous maires et préfets prend de l’ampleur.

Pourtant nous sommes des élus et eux sont les représentants de l’Etat central dans la région. Et nous avons un seul objectif c’est le développement de nos communes.

Donc on ne peut pas venir se tirailler tout le temps et il est grand temps qu’on mette fin à cette situation», a déclaré le président des associations des maires de Ngazidja, Djoumoi Saïd Abdallah.

A l’issue de cette réunion, les préfets et les maires se sont mis d’accord pour organiser des réunions régulières pour échanger sur les difficultés de la région.

A en croire le préfet d’Itsandra-Hamanvu, Saïd Djae, les deux parties devront organiser des rencontres  pour échanger sur les défis de la région.

La loi sur la décentralisation et la déconcentration  devra également être expliquée aux principaux acteurs pour éviter la résurgence de ces conflits.

Quant aux préfets, ils doivent rencontrer les chefs de village, au moins, une fois par mois. «Il y a des travaux que les communes doivent faire avec nous surtout quand il s’agit des projets de développement, dans des domaines comme l’éducation, le patrimoine.

Car nous sommes les représentants de l’Etat dans les régions, donc les projets qui concernent toutes les localités doivent être conçus conjointement avant de les présenter devant les autorités.

Donc la coopération entre maire, préfet et chef du village est primordiale», ajoutera-t-il. De son côté le maire de la commune de Nyumamdro, Maoulida Soilihi Ahmed, espère que cette première réunion apportera ses fruits.

Et que la prochaine conférence nationale sur les compétences des préfets et des maires, qui sera organisée le mois prochain par le ministère de l’intérieur, saura mettre un terme à ces conflits.