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Député Said Ahamada : “Ma plus grande inquiétude, les Comoriens n’ont aucun espoir en l’avenir”

Député Said Ahamada : “Ma plus grande inquiétude, les Comoriens n’ont aucun espoir en l’avenir”

Politique | -   Mohamed Youssouf

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Le député de la 7e circonscription des Bouches du Rhône a expliqué qu’”il faudrait faire en sorte que la démocratie s’applique partout. Que l’opposition puisse se réunir et manifester.”

 

Venu aux Comores dans le cadre d’une visite privée, le député français d’origine comorienne, Said Ahamada a vu son déplacement à Moroni, prendre une tournure publique suite à plusieurs rencontres eues avec la classe politique pouvoir et opposition confondue, la société civile et les élus locaux.

 


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Hier matin, dans la salle de conférence du conseil de l’ile de Ngazidja, les représentants de l’association des maires ainsi que le président dudit conseil ont reçu le député Said Ahamada pour le féliciter pour son élection au parlement français et de le remercier pour sa visite dans son pays d’origine. Le parlementaire a saisi l’occasion pour s’exprimer sur l’objet de son séjour à Moroni.

“Je suis venu pour être en mesure d’apporter une aide ou des conseils à un moment donné. Je devais réactualiser mes informations parce que la dernière fois que j’y suis venu, ça remonte à deux ans” a-t-il dit aux journalistes avant de s’attarder sur la situation du pays qui ne l’inquiéterait pas outre mesure à l’exception de quelques points. En effet, s’il se dit confiant en “parlant d’une maturité politique du pays que certains nous envieraient”, Said Ahamada pointe tout de même un bémol.

 

Après ces rencontres, ce qui m’a le plus inquiété, c’est le désespoir qui se lit chez les Comoriens. Personne n’a l’air de croire en l’avenir et ça, c’est quelque chose de préoccupant devait-il révéler avant de revenir sur la démocratie.

 

 

Pour le parlementaire, le développement ne peut se faire sans le respect de la démocratie. Le député de la 7e circonscription des Bouches du Rhône a expliqué qu’”il faudrait faire en sorte que la démocratie s’applique partout. Que l’opposition puisse se réunir et manifester.”


Orienter les fonds  de la diaspora et des partenaires

Devant la maire de Mitsamihuli, Soilha Said Mdahoma, le maire de Mbwankuu, Mwassuli Mansoib, le maire du Nyuma Mdro, Maoulid Soilihi, et le président du conseil de l’ile, Younoussa M’adi Said, le député du parti La République en marche a abordé la question de la coopération décentralisée.

Dans ce volet, il a notamment rappelé qu’il n’appartient pas à la diaspora ou à la France de dicter la politique de développement des Comores. “Ni la France ni la diaspora n’ont vocation de dicter la politique de développement sous peine de toucher la légitimité des élus locaux comoriens. Il revient à ces derniers de prioriser les opérations et autres activités en coordonnant avec les partenaires et la diaspora. Les communes doivent orienter les fonds de la diaspora et des partenaires en fonction des besoins. Quant à moi, je ne peux que donner des conseils dans la mesure où, je n’ai pas la légitimité de vous dire d’agir dans un tel domaine ou dans un autre” a-t-il conseillé.

Prenant la parole, le maire Maoulid Soilihi au nom de l’association des maires a prôné la promotion de la coopération décentralisée notamment en tissant des relations entre les communes comoriennes et la circonscription de Marseille que député d’origine comorienne représente à l’Assemblée nationale française.

Pour la maire de Mitsamihuli, “on a accepté d’être des Français et des Comoriens. Chacun possède les deux passeports d’autant plus que les français qui viennent des trois îles indépendantes des Comores sont plus nombreux que la totalité des Français  issus de Mayotte”.


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