Dans une conférence de presse organisée à l’Assemblée nationale, le président du groupe parlementaire Houboulwatwan, est revenu sur le climat qui prévaut à l’Assemblée nationale depuis l’ouverture de la dernière session parlementaire le 6 avril. “Certes nous avons mis trop de temps avant de nous prononcer sur ce qui se passe au parlement, mais nous voulions être tranquilles au moment où nous allions le faire. Car il est important de déterminer les responsabilités afin de dissiper les malentendus. Ce que vous devez savoir, c’est que les textes régissant notre parlement ne sont plus respectés. Les évènements de la dernière session le confirment”, a déclaré l’élu d’itsandra sud.
Pour pousser un peu plus loin ses arguments, il a tout d’abord cité le manque d’organisation de la session, affirmant que “normalement, les préparatifs prennent un mois avant la rentrée. Le temps d’inviter les diplomates accrédités à Moroni, les conseillers et les notables. Mais aucune disposition n’a été prise par le président de l’assemblée car il avait tout planifié. Les députés cooptés n’ont pas pu siéger “.
Paralysie un peu partout
A en croire toujours, le président du groupe parlementaire Houboulwatwan, depuis le 6 avril jusqu’à maintenant, il n’y a eu ni conférence des présidents, ni questions orales auxquelles doivent répondre les membres du gouvernement. Le bureau de l’Assemblée est censé se réunir deux fois par semaine. Sauf que ce dernier ne s’est jamais réuni, a déploré cet élu de l’opposition.
Il préviendra “nous ne pouvons pas continuer dans cette voie. Les parlementaires doivent jouir de leurs droits et pouvoirs. S’ils ne sont pas prêts à nous laisser travailler dans la légalité alors que nous sommes des élus, qu’ils procèdent à la dissolution du parlement. Et j’ai l’impression que ces blocages taillés sur mesure vont être utilisés comme argument pour procéder à notre dissolution. Mais nous ne tolérerons plus jamais que les textes de l’assemblée soient bafoués. Finie la récréation”, prévient-il.
Pour couronner le tout, Tocha Djohar, a évoqué l’histoire de la délégation de 5 parlementaires devant aller représenter les Comores au parlement africain. Selon lui, le président de l’assemblée aurait choisi deux tierces personnes qui ne sont même pas des députés pour l’accompagner. “Nous avons déjà averti le parlement africain, mais nous attendons le retour d’Abdou Ousseini pour réagir”, a-t-il fait savoir.