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Dérapage verbal dans la campagne référendaire à Mwali

Dérapage verbal dans la campagne référendaire à Mwali

Politique | -   Mohamed Nassur Rizki

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Deux semaines après son ouverture officielle, la campagne référendaire a retrouvé le temps d’un week-end la passion et les excès de toute campagne électorale. Et c’est au colonel Mohamed Anrifi, commandant régional de l’Armée nationale de développement dans l’île d’ouvrir le bal dans la matinée du vendredi 13 juillet devant des gendarmes et des éléments de la force comorienne de défense.

 

La scène filmée et diffusée amplement dans les réseaux sociaux laisse entendre des termes très virulents à l’encontre de l’opposition politique. Le lendemain depuis l’aube, les forces n’ont pas chômé en s’emparant de la rue des alentours de la ville de Fomboni où dans l’après-midi devait se tenir la première réunion publique de l’Union de l’opposition à la Place de l’indépendance.  

Les banderoles avec notamment un «Mwali se réserve le droit de se défendre» apposée sur l’estrade est la réponse du berger à la bergère en rapport aux propos musclés du colonel la veille. Une autre appelle à la libération de Soumaila Kassime et Almoutawakil, les deux prétendus auteurs dans l’affaire des clous de l’aéroport de Bandar-es-salam. Les allocutions des différents orateurs qui se sont succédés au micro n’ont pas eux non plus fait dans la dentelle, dans une place bien garnie.


Le conseiller Saïd Mohamed Elface a exprimé son indignation à propos des enfants de Mwali qui ont servi l’Etat au plus haut sommet et qui méritent le respect de tout le monde mais de nos jours malmenés par les forces de l’ordre à l’exemple des anciens ministres Abdou Moustakime et Mouhibaca Baco.

Il a ainsi déploré que l’ancien président de la République Ikililou Dhoinine «soit mis de côté» lors de la célébration de la fête nationale à Moroni. Pour sa part, Andhoimati Mikidadi, ancienne maire de Fomboni et une habituée des tribunes, a défendu bec et ongles l’autonomie et la présidence tournante après avoir déclaré que «l’Imam s’est trompé laissant les fidèles dans le désarroi». Elle a raillé le vice-président Sarouma et le gouverneur Fazul tout en s’en prenant violement au colonel Anrifi accusé de dérives par l’opposition.

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