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Déversement de clous à Bandar es Salam : Issouf Idjihadi, chef d’Etat-major, est à Mwali depuis hier

Déversement de clous à Bandar es Salam : Issouf Idjihadi, chef d’Etat-major, est à Mwali depuis hier

Politique | -   Mohamed Nassur Rizki

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Cette affaire préoccupe les autorités étatiques au plus haut niveau et on note l’arrivée dans l’ile dans la matinée d’hier mercredi 21 février 2018 du colonel Issouf Idjihadi, le chef d’Etat-major de l’Armée nationale de développement.

 

Sous les manguiers de la cour de l’escadron de la gendarmerie à Bonovo sur les hauteurs de Fomboni, une vingtaine d’individus de tous les âges l’air anxieux attendent assis à même le sol. Ce sont une partie des prévenus suite à l’information judiciaire ouverte après le déversement de clous dans la piste de l’aérodrome de Bandar es Salam le lundi 19 février.

 


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Y ont été entendus aussi des notoriétés comme l’ancien ministre de la Défense Mohamed Larif Oucacha et Attoumane Assane Maoulana, conseiller et très proche du gouverneur Mohamed Said Fazul. Les deux hommes ont été depuis relâchés après s’être fait signifiés qu’ils pourraient être entendus en une seconde fois à tout moment.
 Le conseiller se dit “outré par le non-respect de sa présomption d’innocence”. 

Oucacha que nous avons joint au téléphone, assure n’être pour rien dans ce dossier et qu’il “serait tout simplement dans le viseur du commandant régional de l’And qui chercherait tout simplement à le nuire et à le salir”. Et de s’étonner que “ladite piste ne soit pas sécurisée comme à chaque arrivée ou départ du président de la République sachant que cet aéroport ne dispose d’aucune forme de clôture”.


“Aucune violence”

Dans le lot des prévenus figure même un membre historique de la Crc. Abasse Houtoib, le procureur de la République qui a diligenté l’enquête et que nous avons rencontré au commandement de la gendarmerie, soutient qu’il est

 

urgent d’être patient et que pour lui l’enquête suit son cours normal avec des gens qui sont entendus, certains restent en garde à vue et d’autres relâchés mais pourront être repris à tout moment selon l’évolution et les besoins de l’enquête.


Il nous a aussi affirmé qu’au stade actuel de celle-ci aucune personne n’a été formellement inculpée. Enfin le procureur a tenu à assurer que l’enquête est menée selon la loi et les règles de l’art, et aucun suspect n’a subi aucune forme de violence dans l’espoir de lui soutirer des aveux.

A la question sur une éventuelle défaillance des forces de l’ordre, capitaine Madi Hamada, le commandant adjoint de la gendarmerie soutient que la piste était surveillée pendant trois jours durant de jour comme de nuit mais l’enquête déterminera aussi ce qui s’est passé exactement pour que des individus malveillants aient pu commettre cet acte ignoble malgré la vigilance de ses hommes…

D’ailleurs à ce propos Dhoienfa Ali Attoumane, la directrice de l’aéroport dont un des employés, un contrôleur aérien,  fait partie des prévenus, nous affirme avoir fourni du carburant aux gendarmes affectés pour qu’ils puissent effectuer convenablement leur ronde.

La directrice est d’avis qu’il est urgent qu’on pense enfin à clôturer cette piste. Cette affaire préoccupe les autorités étatiques au plus haut niveau et on note l’arrivée dans l’ile dans la matinée d’hier mercredi 21 février 2018 du colonel Issouf Idjihadi, le chef d’Etat-major de l’Armée nationale de développement.



Déclaration du procureur de la République, Youssoufa Ali Djaé, depuis Fomboni

Le président se trouvait à Mwali et voulait se rendre à Moroni. Il s’avère qu’un individu ou des individus ont répandu des clous sur la piste d’atterrissage de l’aéroport de Mwali. Immédiatement la tour de contrôle a été informée pour retarder l’atterrissage de l’avion.

Les éléments dont nous disposons laissent penser que c’est une action planifiée pour provoquer un accident. Des agents de l’aéroport et d’autres personnes ont été arrêtés et entendus par la gendarmerie. Deux employés sont particulièrement ciblés.

Nous sommes venus appuyer la gendarmerie pour accélérer l’enquête. Cette action n’est ni isolée ni fortuite. La cour de sureté de l’Etat peut être éventuellement saisie, mais nous ne sommes pas encore là.


 

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