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Echanges de tirs à Kandani : La fédération anjouanaise de la Crc condamne l’acte

Echanges de tirs à Kandani : La fédération anjouanaise de la Crc condamne l’acte

Politique | -   Sardou Moussa

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Le notable et militant de la Crc de Mutsamudu a particulièrement indexé la diaspora anjouanaise de France, qui se serait, selon lui, «spécialisée dans le mensonge», contrairement à celle de Ngazidja, qui se serait plutôt investie dans le développement des villes et villages grand-comoriens.

 

La fédération anjouanaise de la Convention pour le renouveau des Comores (Crc), le principal parti de l’Alliance de la mouvance présidentielle (Amp), a tenu, à travers une conférence de presse le dimanche 31 mars à son quartier général de Mutsamudu, à «condamner fermement» l’acte perpétré le jeudi 28 mars dernier au camp de Kandani à Ngazidja. L’un des intervenants à cette conférence, Youssouf Yahoudha, a également espéré que ledit acte «ne reste pas impuni».
L’objet de cette condamnation est les échanges de tirs qui ont eu lieu l’après-midi du jeudi 28 mars dernier au camp militaire de Kandani, et qui s’est soldée par deux militaires et un civil tués, ainsi que deux blessés. La scène macabre s’est produit quelques instants après l’évasion de la prison de Moroni d’un officier de l’armée, condamnée à perpétuité dans le cadre de la tentative de putsch d’août 2018, jugée au mois de décembre dernier. Ce dernier, qui aurait déclenché les tirs, compte parmi ses victimes.
Face au journaliste qui, reprenant les conjectures de la rue, a voulu savoir si ladite fusillade n’était pas un «coup monté de toutes pièces par le gouvernement lui-même», le député Abou Achiraf a répliqué : «je ne vois pas comment l’on peut attribuer cet acte au gouvernement, qui en était, d’ailleurs, la cible. Un gouvernement qui travaille sans relâche pour la paix et la stabilité du pays».


Evoluant dans le même sens, l’ancienne directrice insulaire de la Promotion du genre, Aïda Nourdine, a rappelé que «les Comores étaient jusqu’à présent connues pour être paisibles, la paix constituant notre richesse et notre fierté», mais «malheureusement ces derniers jours nous vivons des choses auxquelles nous ne nous étions pas habitués». Et de s’interroger ainsi par rapport à cette théorie du complot véhiculée par une partie de l’opinion : «comment certaines personnes peuvent associer le gouvernement à ce forfait alors que ce sont elles qui avaient annoncé sur les réseaux sociaux qu’elles avaient réussi à prendre le contrôle de l’île (Ngazidja) ?»
Faisant sienne aussi la dénonciation du mensonge, Youssouf Yahoudha a noté que «les mensonges et les accusations de toutes sortes contre le gouvernement n’ont pas cessé de circuler depuis l’entame des Assises nationales jusqu’aux dernières élections en passant par le référendum constitutionnel».
Le notable et militant de la Crc de Mutsamudu a particulièrement indexé la diaspora anjouanaise de France, qui se serait, selon lui, «spécialisée dans le mensonge», contrairement à celle de Ngazidja, qui se serait plutôt investie dans le développement des villes et villages grand-comoriens.


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