Le processus d’identification des filières et des supports pédagogiques de l’Ecole nationale d’administration (Ena) sera prochainement lancé. Une grande avancée un an après la finalisation du plan stratégique opérationnel de la première école nationale d’administration comorienne.

Des partenaires qui se sont montrés disposés à soutenir l’initiative à l’instar de l’Agence française de développement dépêcheront des experts sur place pour élaborer ce document, selon le secrétaire d’Etat chargé de la modernisation de la Fonction publique, membre du comité de suivi. Ce groupe pilote et coordonne les actions en collaboration avec le secrétariat général du gouvernement.

«Pendant son discours prononcé à l’occasion des vœux de nouvel an, le président de la République a annoncé les réformes prioritaires pour le compte de l’année 2020. Et l’administration en fait partie. Parce que sans une administration juste et équitable, pétrie de compétences, on ne peut pas aspirer à devenir émergent. C’est ce que nous faisons. Des formations vont être organisées au profit des fonctionnaires», a fait savoir, Soilihi Mohamed Djounaid.

L’Agence française de développement et l’Union européenne ont accepté de débloquer les fonds nécessaires destinés à la formation des métiers de la finance. Les services cibles sont la direction générale des douanes, les départements de l’administration générale des impôts, la trésorerie, entre autres. L’enveloppe promise par ces deux partenaires s’élève à 8 millions d’euros dont 5 millions pour l’Afd. L’Ue déboursera le reste. Soit à peu près 3 milliards 935 millions 742 000 francs.

Un appui de 3 milliards

Quant à la convention de financement, elle sera signée au mois de février prochain. Même si, jusqu’à présent, la création de l’Ena n’a pas été concrétisée, pour des raisons de calendrier, les formations seront cependant dispensées à l’Université des Comores.

«Avant d’en arriver là, un travail de conception du programme nécessaire se fera. On doit identifier les modules prioritaires avant d’élaborer les supports pédagogiques. Il y a aussi la formation des formateurs nationaux. Ce processus débutera dans les mois à venir. L’Ena du Maroc ou encore celle de Québec nous assisteront dans cette phase en nous apportant de l’expertise dans des domaines comme la diplomatie, l’économie», a indiqué le secrétaire d’Etat chargé de la Fonction publique.

Les formations sur les métiers de la finance débuteront au plus tard à partir de l’année prochaine. L’Ecole nationale d’administration est un projet initié par le gouvernement comorien depuis 2017. Cette école d’excellence formera les agents comoriens de l’administration mais aussi des agents du secteur privé et d’autres étudiants qui pourront s’y inscrire.